@Fergus
Salut !
Hugo servant le peuple ? un baratineur, un parolier, un politique, un arriviste ^^
"Victor Hugo appartient désormais à l’impartialité de l’histoire.
Dès le coup d’Etat de 1852 la légende s’est emparée de Hugo.
Durant l’Empire, dans l’intérêt de la propagande anti-bonapartiste et
républicaine, on n’osait s’opposer à cette cristallisation de la
fantaisie, en quête de demi-dieux : après le 16 mai, il n’y avait pas
nécessité de troubler les dernières années d’un homme âgé, dont le rôle
était fini. Mais aujourd’hui que le poète, célébré par la presse,
reconnu et proclamé le « grand homme du siècle » dort au Panthéon, "la
colossale tombe des génies", la critique reconquiert ses droits. Elle
peut sans crainte de compromettre des intérêts politiques et de blesser
inutilement un vieillard devenu inoffensif étudier la vie de cet homme,
au nom retentissant. Elle a le devoir de dégager la vérité enfouie sous
les mensonges et les exagérations.
Les hugolâtres se scandaliseront de ce qu’une critique impie, ose
porter la main sur leur idole : mais qu’ils en prennent leur parti. – La
critique historique ne cherche pas à plaire et ne craint pas de
déplaire. Cette étude, écrite sur des notes recueillies en 1869, n’a pas
la prétention d’épuiser le sujet, mais simplement de mettre en lumière
le véritable caractère de Victor Hugo, si étrangement méconnu."
P. L.
Sainte Pélagie, 23 juin 1885.
« La légende de Victor Hugo » Paul Lafargue