Hijack vient défendre l’indéfendable en présentant Mahomet
comme victime se défendant contre autrui, alors que le coran a été conçu comme
l’instrument d’assise d’un nouveau politique qui contestait l’ancien, par voie
de conquête militaire. L’islam est largement resté de ce fait de par le monde,
dans un esprit de conquête et de soumission de tout ce qui n’est pas lui, en
raison de la non-modernisation de ses textes, à l’image de la plupart des régimes qui
s’en réclament. C’est la seule religion aujourd’hui au nom de laquelle il y a
autant de morts dans un grand nombre de conflits, c’est un fait. Il y a aussi de
nombreux musulmans qui en font les frais, mais selon ceux qui les tuent, des
musulmans aussi, ils seront des martyrs de la noble cause et iront directement au
paradis. Voilà la morale de cette violence djihadiste, et de la haine entre
chiites et sunnites qui peut être aussi meurtrière. Il y a différentes pratiques de l’islam, c’est aussi un
fait. Bien des pratiquants musulmans respectent avant tout les lois du pays où
ils vivent, la France. Mais, il ne faudrait pas laisser continuer à faire que la
voix officielle de l’islam en France continue de diffuser un message d’enfermement, sinon, le risque de basculement généralisé
dans le communautarisme de ce côté est grand.
Le voile comme un absolu qui devrait s’imposer aux femmes musulmanes est du
prosélytisme, c’est un appel à une mise à part inadmissible d’une partie de nos
concitoyennes dans un pays de liberté comme le nôtre. N’oublions pas que des
femmes sont opprimées pour refus du port du voile dans bien des pays musulmans.
C’est un mot d’ordre sur lequel des hommes peuvent imposer à des femmes des
comportements qu’elles n’ont pas choisis, en toute bonne conscience au nom de
la religion, en s’appuyant sur cette voix officielle. Alors que déjà dans
certains quartiers le religieux prend le pouvoir sur les libertés, c’est impardonnable.
C’est aux politiques de reprendre la main sur le religieux et de définir les
règles communes avec des lignes rouges à ne pas dépasser. Les religions partent
toutes de l’idée qu’elles sont des absolus, seules à même de gouverner les
hommes, ce que l’expérience humaine a démenti, ne serait-ce qu’à travers des
révolutions comme celle de 1789, qui a aboli une monarchie gouvernant au nom de
la loi divine, remplacée par un corps politique de citoyens souverains. Le
croire ne peut être aujourd’hui qu’une question de for intérieur et en aucun
cas prétendre imposer aux individus des comportements ou pire, les gouverner.
La religion occupant la place du pouvoir politique n’est qu’une dictature, on
le sait devant l’histoire. En faisant du port du voile une condition de la
femme de confession musulmane, c’est encourager par une visibilité religieuse à
une mise à part communautaire sur fond d’apartheid sexuel, s’opposant à
l’égalité républicaine entre les sexes, et susceptible de peser sur les choix
politiques de nos gouvernants. Cela revient à chercher l’affrontement, à
l’image du délit de blasphème ou d’aposta, contenus dans la revendication de la
reconnaissance juridique de l’islamophobie, contestant la libre critique de toute chose, dont la religion.