@Christian Labrune
On aurait pu espérer que le clientélisme romain et les « obligations » que vous baptisez « évergétisme » (mot introduit au XXème siècle par Boulanger pour théoriser une pratique de mécénat antique), or on constate à travers la réalité et votre intervention qui la confirme que ce système d’aliénation renaît et prolifère.
Le client devait appuyer le projet politique de son patron. En retour, le « patronus
(pater, père) offrait l’assistance à son client : à Rome, il offrait un repas, la
sportule, vite remplacé par une pièce de monnaie, plus pratique. Le tarif
habituel à Rome au début de l’Empire était de deux sesterces par jour.
S’y ajoutaient des cadeaux pour certaines occasions : une
place gratuite pour le spectacle organisé par le patron, un vêtement neuf pour
le nouvel an, la prise en charge de frais pour un mariage, une donation sur le
testament. Certains clients couraient
d’un patron à l’autre pendant des années, espérant obtenir une place sur leur
testament.
Cette structure sociale basée sur la « fidélité »
a donné la « féodalité » et elle est aà l’origine des systèmes
mafieux.
Il semblerait qu’après quelques évolutions interprétées
comme des progrès, nous ayons entamé une lente mais profonde régression.