@Hervé Hum
A force de prôner la croissance pour la croissance, dans le
but de faire toujours plus de bénéfices, les « marchés » ont encouragent
les états et leurs ressortissants à s’endetter encore et encore.
L’équation du capitalisme est insoluble :
- faire toujours plus de gains de productivité en
réduisant les coûts de personnel.
- produire toujours plus pour vendre plus et
« faire de la croissance ».
Dans cette équation, les coûts de personnel que l’on réduit
dans le premier terme sont aussi les salaires, donc le pouvoir d’achat dont on
a besoin dans le second terme.
C’est l’endettement qui permet de résoudre cette
incohérence. Mais vivre à crédit, en gageant le futur, n’a qu’un temps. Un jour
ou l’autre, il faut bien payer l’ardoise avec les intérêts autrement dit l’austérité
ou la rigueur.
Il faudrait bien cinquante ans d’austérité pour solder les
milliers de milliards de dettes accumulées un peu partout dans le monde. Les
« marchés » l’ont bien compris et ont réagi en spéculant à la baisse. Mais
de toutes façons, l’économie est menacée de s’étouffer car le second terme de
son équation est quand même compromis par un reflux de l’endettement et la
contraction des salaires disponibles. Cette contraction devrait continuer si
l’on poursuit la course aux gains de productivités afin de maintenir, voire développer
la rémunération du capital.
Quelles sont les sorties possibles ?
- la guerre ; c’est un procédé classique
permettant de relancer l’économie par la reconstruction, au moins pour les
survivants.
- cinquante ans d’austérité pour réduire de 1000
milliards d’euros la dette française qui s’élève à plus de 1500 milliards
- l’hyperinflation
- une redistribution des richesses produites au
profit du travail, au détriment de la rémunération du capital, le tout associé
à une régulation forte des marchés financiers et des banques, une meilleure
répartition du travail qui devient plus rare à cause des gains de productivité.
Guerre, austérité, hyperinflation, redistribution des
richesses, meilleure répartition du travail...
Aurons-nous le choix si nous laissons les « décideurs »
décider ?
Il est fort à parier qu’ils choisiront la première solution,
comme ils l’ont toujours fait.