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Renaud Bouchard Renaud Bouchard 14 juillet 2019 11:58

@generation désenchantée

Bonne analyse à laquelle je souscris pleinement.

Il m’arrive de rencontrer tels personnages que vous décrivez. Certains comprennent, d’autres sont inquiets, la plupart sourient poliment, sur l’air du « Mais qu’est-ce que vous nous chantez, là ? Cela a toujours été comme cela ! Regardez, les gilets jaunes par exemple, »on« a fini par les mater ».

Comme vous l’écrivez, cette nomenklatura politique car il s’agit bien de cela dès lors qu’elle se définit elle-même par rapport à la « société civile »-, a un gros problème.

Ces gens sont encore plus déconnectés du réel que ceux qu’ils ont remplacés. "Les anciens politiciens au moins sentaient effectivement quand il fallait lâcher avant qu’ils soit trop tard mais les actuels n’ont aucune culture de la gestion de ce qui va exploser."

ils sont tellement obnubilés par l’UE et sa commission européenne , ils crient au « populisme » que celui ci soit de « gauche » ou de « droite » , même « extrême » pour eux , qu’ils ne se rendent même pas compte qu’a force , ils dansent sur un « super volcan » social.

La volcanologie est une science passionnante.

Comme chacun sait, quelques heures avant l’éruption d’un volcan, les sismographes détectent ce que l’on appelle les « trémors » ou tremblements, fréquences basses (de 1 à 5Hz) émises par le volcan à cause des fortes turbulences du magma qui remonte bers la surface terrestre. Cette technique d’observation et de prévision d’un épisode éruptif, quoique fiable, ne laisse pas le temps d’évacuer les populations.

Les paris sont ouverts mais le temps est compté.

Pour le philosophe et essayiste Peter Sloterdijk, de même qu’il existe des banques qui transforment en capital le trésor des particuliers, il existe des « banques de colère ». Est-ce ce que veut le Président ?

L’équation est très simple : retour immédiat de la paix civile et solides perspectives de prospérité ou démission.

M. Macron n’a pas simplement perdu pied. Il a ouvert la porte au « populisme » qu’il méprise et dit vouloir combattre, se trompant d’adversaire, méprisant son peuple et nourrissant le ressentiment et le désordre.

Vient un moment - et ce moment est arrivé - où ce qui doit être défendu est bien l’Etat plutôt que son chef qui ne le représente plus et se trouve contesté dans sa propre légitimité personnelle, politique, nationale, avec une image chaque jour plus dégradée et désastreuse pour la France, tant sur le plan national qu’international.

Un pays comme la France se mérite. Il se mérite parce que vivre en France demeure un privilège. Il se mérite parce que nous avons une histoire, des lois, des règles, des usages, une organisation politique économique et sociale qui sont le résultat d’efforts constants accomplis au travers de difficultés, d’épreuves et de succès. Et voilà qu’une poignée de dirigeants mal élus, tare fondamentale dont on mesure aujourd’hui les faiblesses, persuadés de détenir une sorte de vérité et inspirés par la volonté de dicter et imposer aux Français ce qui serait « bon » pour eux est en train de dérégler systématiquement le pays en faisant n’importe quoi et en méprisant ceux auxquels ils s’adressent.

http://www.lefigaro.fr/vox/politique/2018/11/29/31001-20181129ARTFIG00361—macron-redoute-davantage-les-amendes-de-bruxelles-que-la-colere-de-son-peuple.php

Gouverner un pays comme la France se mérite car c’est là aussi et par-dessus tout un privilège qui ne saurait échoir à une équipe arrivée en bout de course après seulement 18 mois d’activité

Les institutions politiques, aussi solides qu’elles puissent être ou paraître, ne valent que par ceux qui les incarnent, les défendent et les font fonctionner au nom de l’Etat et des citoyens.

Cette fonction incombe en premier lieu à celui qui en est constitutionnellement le chef. Si celui-ci n’est pas ou n’est plus en mesure de l’exercer, il doit s’en aller.

Or le constat est simple. Le temps est venu de passer la main. Le « Mai 68 » de la classe moyenne a commencé et ne s’arrêtera pas tant que l’ordre ne sera pas rétabli sur la base et la condition d’un véritable dialogue apaisé sur les origines profondes de cette révolte et les moyens adéquats d’y remédier avec un pouvoir politique digne de ce nom.

Le problème tient malheureusement au fait que si d’un côté il va bien falloir que la France qui dit son malaise trouve une représentativité pour s’exprimer, il va aussi falloir que se détache un interlocuteur valable, légitime, reconnu et accepté, suffisamment puissant pour écouter, être écouté et accepté dans les décisions et remèdes qu’il doit prendre et offrir pour répondre intelligemment aux urgences qui travaillent le pays en profondeur.

Cet interlocuteur ne s’étant pas encore fait connaître et l’actuel chef constitutionnel n’étant plus à la hauteur de la situation parce que désormais considéré comme le Grand Désordonnateur, même si toutes les responsabilités ne peuvent lui être imputées, il devient évident que Monsieur E. Macron risque fort, d’une manière ou d’une autre, d’être obligé de démissionner de ses fonctions de président de la République et de chef de l’Etat.

Il s’agit d’une démission qui interviendra volontairement ou sous la contrainte. Nul ne peut dire quand, mais elle aura lieu et le plus tôt sera le mieux.

Benalla, de Rugy et ensuite ? Le poisson pourrit par la tête.

Et il commence à puer sérieusement.

Renaud Bouchard


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