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Laurent CRIADO Laurent CRIADO 3 septembre 2019 18:26

@Sozenz
Bonjour Sorenz,

Merci de participer au débat et d’apporter un peu de poésie dans les commentaires !

Pour répondre à votre vision pessimiste de l’avenir des relations de 
voisinages dans un habitat participatif, ce n’est absolument pas ce qui 
ressort des premiers concernés : des résidents de ce type de projet.

Dans l’ensemble ils ne souhaiteraient pas retourner dans un habitat 
traditionnel.

Mais entrons dans votre vision pessimiste et projetons la dans une 
copropriété classique. Que se passe-t-il quand vous avez un voisin 
particulièrement désagréable, qui fait du tapage nocturne, qui possède 
une ou plusieurs voitures ventouses, n’hésitent pas à faire ses besoins 
dans les parties communes, etc. et où tout dialogue est impossible... Ce 
sont des procédures interminables, une médiation au résultat incertain 
et finalement votre voisin désagréable sera toujours là. Soit vous 
espérez qu’il parte, soit vous déménagez et refilez très probablement la 
patate chaude au futur acquéreur mais sans l’avertir du charmant voisinage.

Dans l’habitat participatif les groupes fonctionnent bien en premier 
lieu parce qu’ils sont souvent à taille humaine. Le phénomène de clans 
ne se fait pas puisque tout le monde dialogue avec tout le monde.

Pourquoi le partage d’idées et de valeurs seraient forcément sources à 
être « emmerdé tout le temps » pour reprendre votre expression ?

Qu’est-ce qui pour vous s’apparente à avoir une chaine aux pieds ? 
Quelle liberté supplémentaire voyez-vous dans un habitat traditionnel ? 
En copropriété avec votre voisin désagréable c’est plus sécurisant ? En 
zone pavillonnaire avec votre voisin qui pourrit l’ambiance de la même 
façon, c’est plus sécurisant ? Une maison isolée sur votre parcelle loin 
de tout voisin, c’est tranquille jusqu’à ce que le voisin le plus près 
porte plainte parce que vos poules, vos canards ou vos grenouilles font 
du bruit.

Les histoires d’argent compliquent en effet les relations. L’habitat 
participatif n’est pas une zone de non droit ou chacun paye en fonction 
de ce qu’il souhaite donner chaque mois. Vous payez de la même façon que 
dans n’importe quel autre logement et si vous ne payez pas ça ira 
jusqu’à l’expulsion si cela est nécessaire. En passant par la case 
saisie comme dans une copropriété classique si vous ne payez jamais vos 
charges.

Donc votre tableau vous l’imaginez très noir, on peut aussi imaginer un 
tableau plus rose sans toutefois tomber dans le monde des bisounours.


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