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Étirév 29 novembre 2019 04:35

Paule Amblard nous rappelle que : « Redevenir enfant ne signifie pas infantile, au contraire, il s’agit de retrouver cette pureté, cette nudité, cette spontanéité, cette confiance d’enfant. Une confiance aimé par le ciel... »
Selon l’Evangile de Matthieu, si nous redevenons comme des « petits enfants » nous entrerons dans le « royaume des cieux ».
« Ayez une âme d’enfant et la nature vous dira ses secrets ». En effet, la foi absolue n’existe que dans l’enfance. « L’enfant a des yeux de voyant ». Quand il devient homme, sa mentalité change, le doute l’envahit, s’impose, et il est, dés lors, partagé entre le désir et l’impuissance de croire.
C’est dans l’adolescence que le doute apparaît. Dans l’enfance il n’existe pas ; l’enfant a une crédulité robuste. Quand la sexualité s’impose il commence à douter de lui-même, il est pris de timidité, craignant de commettre une faute il hésite avant d’agir, ne sachant plus ce qu’il faut faire il regarde les autres pour les imiter ; il n’a plus d’esprit d’initiative.
Cet état peut durer toute la vie, s’accentuer même dans l’âge adulte.
Si nous suivons l’enfant jusqu’à l’adolescent, nous voyons que c’est dans la période qui précède l’adolescence que l’esprit prend son plus grand développement ; la multitude d’idées que l’enfant acquiert, en quelques années, demande un travail cérébral qui dépasse de beaucoup l’effort que l’homme adulte pourrait faire.
Quel est celui qui ne se souvient d’avoir traversé, dans son enfance, cette période de grande lucidité, pendant laquelle il observait la Nature, il cherchait la cause des phénomènes qui se produisaient autour de lui et essayait de résoudre les grands problèmes de la philosophie naturelle ?
Quelle est la mère qui n’a constaté, chez son enfant, cette grande curiosité de la Nature qui se révèle par d’incessant pourquoi ?
Suivons-le et voyons-le arriver à l’âge ingrat de la première jeunesse. Ce n’est plus la Nature qui va le préoccuper, c’est la femme. Ses facultés intellectuelles sont amoindries, mais ses sens sont développés ; il a perdu le jugement droit de l’enfant, mais il va le remplacer par l’imagination ; en même temps il acquiert une audace qui lui tient lieu de logique.
Au moment où l’enfant mâle franchit les degrés de la vie qui le conduisent à l’âge adulte, un sentiment nouveau s’empare de lui, il se sent dominé par une impulsion nouvelle ; sa vie mentale se défait peu à peu, et il assiste à cette transformation lente, qui lui fait un autre moi, avec une infinie mélancolie.
Il se passe, évidemment, dans son cerveau, au moment où l’élément de vie s’échappe de lui, une réaction qui détermine, tout à la fois, une tristesse sourde, un remords poignant, une première honte, surtout en face de la femme qu’il désire et redoute.
Tous ces troubles augmenteront et deviendront, plus tard, un tourment intime, qui envahira l’homme, et lui causera un malaise, d’autant plus grand, qu’il ne l’avouera jamais.
si nous observons attentivement les phases de la crise qu’il traverse, nous voyons que l’amour physique qui s’est révélé à lui, qui l’a séduit, dominé, a fait en lui son œuvre bestiale. Pendant qu’il se travaille en silence, il devient sombre, misanthrope, en même temps paresseux, malpropre, la coordination des idées l’abandonne, il devient incohérent dans sa conduite comme dans son esprit, il voit faux, ce qui l’amène à mentir. Mais il devient fort, c’est-à-dire brutal, il aime le pugilat, et ses relations avec les autres garçons de son âge sont surtout des luttes.
« Où est-il l’enfant rêveur, s’interrogeait Paul Le Cour, suivant des yeux le vol des hirondelles, écoutant le bruissement des insectes, contemplant émerveillé le scintillement des gouttes de rosée sur les brins d’herbe, les toiles des araignées tendant entre deux brindilles un réseau merveilleux, futur poète, futur artiste, sentant et vibrant au contact de la vie et de la Nature ? »
Rappelons que dans les Mystères de Jérusalem, devenus par altération la FM, on assimile l’homme qui se présente à l’enfant, de trois ans et on lui bande les yeux pour lui faire comprendre qu’il ignore tout des réalités. Au 2e degré, on lui donne cinq ans, il a déjà quelques lumières. Au 3e, la Maîtrise, il a sept ans. C’est l’âge dangereux, parce que, à ce moment, le péché entre dans l’homme et va l’asservir en le conduisant à la mort de l’âme. On lui dit qu’à partir de ce moment il y a en lui quelque chose qu’il faudra cacher.
Suite…


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