Sur ForumFr, quelqu’un m’a fait remarquer que je ne parle pas d’individuation et que, après tout, les archétypes sont intéressants selon lui. Voilà ce que j’ai répondu :
Je comprends tout à fait votre retour, mais je refuse qu’il soit associé
à un dénigrement de Jung, alors que les deux tiers de l’article sont
consacrés à exposer ses forces et ses thèses avec honnêteté
intellectuelle.
... c’est le point faible de l’article en effet, d’avoir oublié de parler de
l’individuation semblant si importante. Et pourtant, pas
d’individuation sans archétype totalitaire-recentrationnaire du Soi, qui
est critiqué quant à ... quant à soi. Calembour.
La défense de l’archétype est sympathique, mais ne prouve toujours rien. La vérité,
c’est que les archétypes (le sexe opposé, le Soi
totalitaire-recentrationnaire, l’ombre, le grand sorcier, la
personnalité mana, la grande mère, l’enfant éternel, etc.) ... les
archétypes sont des clichés, des stéréotypes, peut-être, mais que rien
ne démontre leur arché-isme (leur originarité objective
d’inconscient collectif). L’autre vérité, c’est que tous les êtres
humains sont un jour confrontés à des figures de pères, de mères, de
médecins, de connaisseur(se)s, d’enfantineries, de pouvoirs, etc. et cela empiriquement, une fois nés. Rien ne permet d’en faire un arché-isme
encore une fois, où donc ce qui compte n’est pas le schème, mais sa
spécification territoriale historique, sociale et culturelle. Ce sont
les spécifications, les détails, les nuances, les variétés, qui font
tout, qui font l’humain dans son milieu. Le reste tient d’un
scientisme-universalisme idéologiques, fallacieux, irrespectueux des
différences prétentieusement en leur nom. Dit autrement, cela s’appelle une spoliation et une extorsion intellectuelles.