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Clark Kent Séraphin Lampion 30 décembre 2019 08:41

Chez les philosophes de l’antiquité, la dialectique était une pratique de dialogue entre interlocuteurs de bonne foi mais soutenant des points de vue différents et recherchant un consensus, contrairement à la rhétorique qui est un monologue et cherche à convaincre plutôt qu’à approfondir des connaissances. Les érudits du Moyen Âge y avait recours comme technique de raisonnement, par la mise en parallèle d’une thèse et de son antithèse, et qui tente de dépasser la contradiction qui en résulte par une synthèse, le « plan dialectique » formalisé par Fichte, et que tous les élèves faisant leurs « humanités » apprenaient à utiliser.

Pour Hegel, la dialectique devient non plus une méthode de raisonnement, mais le mouvement de l’esprit dans sa relation à l’être, une sorte de « loi de la nature », moteur interne qui gère les phénomènes par négation et réconciliation, et régit le monde des idées, un « idéalisme ». Cette conception dérivée du sens premier de ce qu’était la dialectique pour les anciens a été reprise par Marx, émule de Hegel, mais concerne le mouvement de la matière : il fait des contradictions socio-économiques le moteur de l’histoire.

Feuerbach, Marx, l’École de Francfort, Sartre et André Breton ont à leur tour donné leur version de la dialectique, et cet article tente de mettre son grain de sel dans cette vieille tradition.

Il n’y a rien d’inconscient là-dedans et Hegel n’a rien inventé. Il a utilisé un outil très ancien dans des champs intellectuels indisponible dans l’antiquité dont le développement technologique et les structures sociales étaient différentes de celles de la société allemande du dix-huitième siècle.


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