@assouline
« La concurrence, c’est la concurrence. Elle n’est faussée que lorsque des artifices interviennent dans les termes de l’échange »
Justement, c’est exactement ce qui se passe, les émergents et la plupart des pays protègent leur économie. Ainsi la Chine -et d’autres) a pratiqué l’obligation d’un « taux d’intégration local » sur ce qu’elle achetait, nos entreprises ont du construire là-bas des usines et des centres de développement ou s’allier avec des industriels locaux pour y vendre, et le savoir-faire technologique a ainsi été transmis gratuitement. Des taxes à l’importation lui ont permis de subventionner ses exportations, sans compter le cours de la monnaie administrativement sous-évaluée. Les USA ont instrumentalisé la « sécurité nationale » pour protéger certains secteurs de leur économie, ainsi Huawei y est frappé d’interdit sur les équipements d’infrastructure.
L’UE a interdit les « artifices » entre pays membres -ce qui se justifiait lorsqu’elle était composée de pays relativement homogènes- et a étendu ce principe avec l’extérieur par doctrine (les multinationale ont évidemment poussé en ce sens par recherche du low cost).
« Une mondialisation « symétrique » suppose une égalité des économies du monde »
Non, elle suppose la réciprocité des règles d’échange -par exemple un taux d’intégration local sur les produits importés de Chine- et la correction des disparités par exemple sur les cours monétaires.
Il ne s’agit pas de s’enfermer dans l’autarcie, mais de mettre des dispositifs sélectifs de protection contre les excès de disparités.