@Orélien Péréol
C’est bizarre,
mais chaque fois que j’entends quelqu’un tresser des louanges à
François Hollande, j’ai l’impression de n’avoir pas vécu la
même période !
Otez-moi d’un
doute, c’est bien ce président qui à peine élu a tourné le dos
à son programme de campagne, qui a négligé d’aller renégocier à
Bruxelles et de mettre au pas la Phynance dévoyée, qui a
durablement engagée l’armée française dans une opération de
maintien de l’ordre post-coloniale au Sahel au motif d’empêcher
les djihadistes d’arriver en Europe (allégation que les autres
pays européens ont encore tout récemment à Biarritz refusé de
ratifier), qui a fait intégrer les lois d’exception de l’état
d’urgence dans le droit commun (limitant ainsi les libertés
publiques), qui a voulu faire adopter la déchéance de nationalité,
qui a enterré l’Ecotaxe (élément essentiel de transition
écologique mal ficelé par les technocrates de Bercy), qui s’est
doté d’un premier ministre partisan de la méthode dure, aux
mâchoires constamment bloquées, qui a fait passer la loi El Khomri
au 49-3. En résumé qui a imposé un tournant néo-libéral dont
Emmanuel Macron n’est que la résultante.
Alors, je ne sais
pas, mais pour moi les contestataires, fidèles au programme initial,
se sont montrés les véritables descendants de la tradition
socialiste et non les sociaux libéraux godillots qui ont d’ailleurs,
pour la plupart, rallié sans vergogne la Rem : « Ce n’est
pas la girouette qui tourne, c’est le vent »…
Avant de songer à
reconstruire, il faut penser à assainir les fondations.