Bonjour, jmdest62
Le problème est que seule une infime partie de la population, particulièrement politisée de surcroît, suit les débats de l’Assemblée.
Qui plus est, si les Insoumis — pour ne citer qu’eux — ont de fait abordé des questions de fond lors des débats, aussi bien en commission qu’en séance plénière, cela a presque toujours été à contretemps, nombre des points soulevés relevant d’articles qui ne seront sans doute jamais mis en débat dans l’hémicycle, faute de temps (pour mémoire, seuls les 7 premiers articles de la loi ordinaire ont été adoptés à ce jour).
Or, sans obstruction, il y avait moyen de soulever tous les points de profonde divergence avec le pouvoir jusqu’au vote en séance plénière des 65 articles de la loi. Quitte à être systématiquement mis en minorité.
Ce n’est pas le choix qui a été fait, le but étant dès le début du processus — l’exécutif n’ayant évidemment pas la moindre intention de retire le projet — de contraindre Philippe à employer le 49.3. Un jeu de dupes dont personne parmi les protagonistes du bras de fer ne sortira gagnant à mon avis, exception faite du groupe LR et du RN qui n’auront été partie prenante ni dans l’obstruction ni dans le recours au 49.3 !