@JL
L’angoisse.
Je peux vous donner un résumé de ma conception de ce mal, car je n’ai traité que des émotions non pathologiques dans ce court article.
L’angoisse est, selon moi, l’état d’impossibilité d’agir dans une situation durable qui nous dépasse, nous contraint, ou nous enferme.
Il y a l’angoisse physique : le rat du laboratoire du Professeur Laborit (dans le film « Mon oncle d’Amérique », il me semble) qui ne peut pas s’enfuir de la cage dans laquelle on lui envoie des décharges électriques. Il n’a aucune échappatoire et s’angoisse de plus en plus (son énergie se retourne contre lui-même et le détruit de l’intérieur). J’ai donné l’exemple de la personne enfermée dans un ascenseur avec un malade qui crache. C’est presque la situation du rat.
Pour se faire une idée de l’angoisse, lire Le Puits et le pendule, une nouvelle d’Edgar Poe, un chef-d’oeuvre du genre.
Il y a l’angoisse existentielle : elle est proprement humaine : ce sont les affres de la conscience en proie à ce qui la dépasse, à savoir : la mort, le destin, l’infini de l’univers, le Temps...