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JMBerniolles 4 mars 2020 13:56

J’admets volontiers que ce texte est assez rébarbatif. 

Il est plutôt conçu comme une synthèse, base d’informations et de données sur ce sujet crucial. Mais il est intéressant de le confronter à la critique.

En gros il contient beaucoup d’éléments de réponse aux questions soulevées. Mais il est utile de préciser au moins un point qui est celui de l’évolution de la situation depuis 2006 et en quel sens elle va ?

   Deux éléments importants pointent vers le fait que les responsables du réseau sont encore inquiets pour sa stabilité. 1) l’Allemagne met en service une centrale à charbon de plus de 1000 MWe 2) l’arrêt de chaudières à charbon est différé en France. On peut dire aussi que le passage à l’ultracentrifugation avec l’usine George Besse 2 a rendu au réseau électrique au moins 3 réacteurs nucléaires de 900 MWe.

On a vu qu’en 2006 on était dans la situation tout de même effrayante à beaucoup de point de vue, où les gestionnaires du réseau électrique ne maîtrisaient pas et manquaient d’informations de base sur des milliers de MWe de puissance électrique intermittente. Et que les éoliennes se déconnectaient sous un seuil de 49.5 Hz.

Ceci a été amélioré avec la création de centres de pilotage et l’amélioration des connections des éoliennes au réseau, avec de l’électronique, des matériaux rares ... Au prix d’investissements qui renforcent le coût de l’éolien mais qui sont cachés dans les coûts du réseau. 

Cela n’élimine absolument pas le fait que la puissance des éoliennes s’écroule avec le vent. Et dans cette période de temps l’éolien en Allemagne est passé de l’ordre de 20.000 MWe à 60.000 MWe. Cela ne peut s’accepter qu’avec l’interconnection avec les pays voisin, Pologne, France en particulier. Mais c’est un facteur qui accroit l’instabilité générale du réseau électrique interconnecté.

Lors d’un effacement de puissance brutal on a vu qu’il y avait la puissance primaire (nucléaire et charbon) pour réagir. Il y a aussi des délestages possibles sur des unités de production. En France c’est de l’ordre de 1000 à 2000 MWe. Cela a déjà permis d’éviter des Black out dans des situations tendues.

Et puis il y a les compteurs Linky. Qui ont avant tout un rôle d’espion sur la consommation électrique des abonnés et rendent possible la coupure coordonnée d’alimentation électrique à distance. Donc bien entendu on peut s’en servir pour faire face à une défaillance brutale de production. Cela signifie simplement priver d’électricité des millions de foyers aux heures des plus grands besoin. Principalement pour satisfaire l’éolien donc. 


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