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velosolex velosolex 22 mars 2020 15:12

@Hervé Hum
Le danger vient justement du fait de la non visibilité de cas, soi banalisés, soi non cliniquement observables, car relevant de la primo infection. Ajoutons y l’arrivée joyeuse des parisiens arrivant de la capitale, et bien décidés à jouir de la campagne, et voilà le projet d’une explosion à l’échéance de dix jours si les gens ne tiennent compte que des cas « lus dans le journal » et qui approche du nombre zéro..
Le problème, si votre jauge d’essence est défectueuse, c’est que vous serez rassuré pleinement, jusqu’au moment où vous tomberez en rade. 
La politique du gouvernement s’ajuste avec les moyens existant. S’il y avait des masques, tout le monde serait obligé de se protéger. Il n’y en a pas, alors on met l’accent sur le lavage de mains, et l’on se contente de donner des consignes lambdas sur l’éloignement d’une personne à l’autre. Un mètre ne serait pas suffisant selon les études les plus récentes..Donc bricoler un masque est une double protection : Il protège un peu, mais surtout rappelle aux autres les risques, et la prudence à observer ( si je dis qu’il protège un peu hypothétique, c’est qu’on doit être pénétré de ce sens, en ne prenant pas par son port des risques qu’on ne prendrait pas sans)
Il faut des tests absolument, pour cerner la contagion des personnes douteuses, contrairement à ce que les gouvernants avaient dit, sous l’influence de la pénurie, là encore. il en faut pour déterminer si les soignants a symptomatiques sont porteurs du virus, et toutes les personnes qui s’occupent des personnes à risques, psychotiques, malades mentaux, bien peu structurés pour accepter les règles élémentaires, que les gens dits normaux déjà bafouent. Il en faut pour savoir si des gens possèdent des anticorps, relevant qu’ils ont été infectés, avant de savoir les milieux contaminant, autant que pour faire une carte sanitaire de l’état du pays. A ce titre il conviendrait de faire des analyses « à l’aveugle », qui aboutiraient à partir d’échantillonnages, à des statistiques précises, et terriblement parlantes. Maintenant il faut savoir si on les veut vraiment. 
.D’autre part si l’on met l’accent sur la chasse à quelques boucs émissaires assis sur un rocher dans une lagune déserte en les verbalisant, on va laisser les files d’attente se faire à l’entrée des supermarchés, avec des gens qui discutent entre eux, en attendant l’ouverture….
La moitié des gens au moins dans ce pays ne sont pas responsables. Ils ont une pensée magique. Quand ils ne sont pas dans la bravade imbécile, « même pas peur ! » Ils pensent qu’ils ne peuvent pas être contaminés par les gens qu’ils connaissent, les voisins, la famille...Il suffit de regarder ce qui se passe en Italie pour être édifiés sur ce qui nous attend. 
Il faudrait du temps pour élaborer une stratégie de crise avec moins de trous dans la raquette...Déjà qu’on interdisse évidemment les marchés. On voit par là que les lobbys nous envoient dans le mur, comme ils l’ont fait en Février, où tout s’est joué : Il aurait fallu fermer les frontières, les stations de sports d’hiver. Mais c’était impensable. La raison économique nous envoie dans le mur. Le cac ira peut être mieux, mais la moitié du pays sera touché, ou pire.. Des mesures simples peuvent améliorer les choses, mais il faut évidemment que les gens soient responsables. ON ne peut mettre un flic derrière chaque citoyen, ou un infirmier après. Le boulot de croquemort va donc bientôt être surbooké. Cette crise va se jouer dans le temps long, et risque de déferler par vagues. Si l’on se réfère à celles de la grippe espagnole, c’est très inquiétant. Elle a une avantage par rapport à elle. Sa morbidité concerne non les plus jeunes, qui ont été décimé en 18 mais les plus anciens ; quoi que ce soit moins évident qu’on le pensait. 
Se pose la question d’une politique à deux tons, une semi perméabilité, qui permettrait sans qu’on le dise d’aboutir à une extension tranquille, « maitrisée », qui aboutirait à un lissage, sur fond d’épidémie contrôlée. Le principe étant de parvenir à un seuil de contamination ne permettant plus au virus de s’étendre, avant qu’il ne disparaisse de lui même. C’est ce qui s’est passé lors de la grippe espagnole qui a sévi en trois vagues successives, mais à une époque où le population mondiale était bien moins importante


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