@Sozenz
Pardon, mesdames, avec mes gros sabots je viens juste glisser un mot dans votre parloir.
Ce mot, c’est orgueil. Un reflet vif et insaisissable brille dans ces deux syllabes. Ce mot est aussi un petit caillou que Sozenz a glissé dans mes sabots. Il a bien lui aussi ce reflet, tout aussi insaisissable. Il est dans ma poche. Je le glisse dans ma bouche lors des longues randonnées, pour éviter la soif.
Je sais d’expérience que vous ne me répondrez pas. Je doute que vous voyiez le rapport avec cette confrontation que vous nous exposez, des mots évocateurs d’images inaccessibles, et que le curieux qui passe devant votre fenêtre ouverte ne peux s’empêcher d’imaginer.
Il y a des ruptures de tous ordres. Se séparer de vérités établies en est une, on dit « reconnaître son erreur ». Elle est plus dure à vivre que se séparer d’un proche. Car c’est l’image de soi-même qui doit être reconstruite, et le monde autour à découvrir, quand une relation à oublier, on peut se dire que c’était une illusion et attendre la prochaine oasis. Et pourtant, c’est si simple d’accepter ses cicatrices.
Je fuis les paysages noirs de Reggiani (pourtant, se déshabiller de ses préjugés comme dans l’Arabe, c’est pas mal vu) et je m’enfuis avant la claque en fredonnant l’hymne à celle que je n’ai jamais attrapée.