@rosemar
Cela ne me choque pas du tout de trouver des animaux vivants dans des marchés. Au contraire ! car on peut constater de visu et avant achat s’ils sont en bonne santé. (un bon fermier/maraicher ne vendrait jamais une bête malade sur un marché local qu’il fréquente chaque semaine et dont il connaît les fidèles clients.)
J’accompagnais régulièrement ma grand-mère quand j’étais tout gamin, elle n’aurait jamais acheté une poule ou un lapin si elle ne constatait pas qu’il avait un peu de vigueur et qu’il lui paraissait en bonne santé. Elle avait l’oeil ! On achetait les animaux vivants...
Le boucher de mon village, comme tous les bouchers des villages de France et de Navarre tuait une vache par semaine, il l’estourbissait puis... , vache qu’il avait choisi avec soin dans des fermes du coin qu’il connaissait. Sa réputation dépendait de la qualité de la viande qu’il vendait, c’était son honneur d’essayer d’exceller, il aimait son métier, pas besoin d’être grand clerc ça se voyait sur son visage. Tous les bouchers étaient un peu des maquignons, ils savaient choisir le bétail et formaient leurs apprentis. Ah la transmission des savoirs, pour celle-là elle ne s’apprend pas dans les livres.
Enfin tout ça c’était avant qu’une loi vers la fin des années 60 ou début 70 ne rende le passage par l’abattoir obligatoire, l’oblige à y conduire ses vaches pour les récupérer ensuite dépecées, éventrées, estampillées du cachet vétérinaire.
La confiance fout le camp Rosemar...