@Gollum
Je
lisais en passant des passages d’un texte de Emile Burnouf :
https://fr.wikisource.org/wiki/Le_Bouddhisme_en_Occident
Quand
certains s’accrochent éperdument à des révélations apportant un
produit fini « clef-en-mains », je crois que les
croyances des uns et des autres sont le résultat de différentes
« ratatouilles » sélectionnant différents mélanges
d’ingrédients.
C’est
un peu ce que le survol du texte de Burnouf me fait ressentir :
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352
En
Judée, par opposition au Temple, existait la Synagogue, centre
intellectuel d’une grande activité. Composée de trois ordres, les
rabs, les rabbis et les rabbans, elle reproduisait l’organisation
des mages.
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On
regarde les esséniens comme formant le lien et le point de rencontre
entre les rabbins, les gnostiques juifs,
les platoniciens ou pythagoriciens d’une part, le parsisme
et
le bouddhisme
d’autre part.
353
Pourquoi
fait-on des esséniens,
plus que des autres sectes, le canal par où les idées indo-persanes
passèrent au christianisme ? Ce n’est pas seulement parce que
leur secte était plus nombreuse que les autres et avait un ensemble
de dogmes et d’institutions plus complet. C’est surtout parce que
les premiers chrétiens
étaient esséniens et en portaient le nom ; parce que leur
résidence principale était la Galilée, en opposition avec
Jérusalem ; enfin parce que Jean-Baptiste était essénien, que
Jésus lui-même était appelé Galiléen, et qu’en recevant le
baptême des mains de Jean il s’affiliait à la secte des
baptiseurs, des esséniens.
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L’église
du Christ n’avait pas absorbé toute la secte des esséniens.
357
359
Cette
dernière doctrine est précisément celle de Zoroastre,
366
Le
bouddhisme
dut, pour ainsi dire, capituler et ne pas repousser nettement
l’idée d’un Dieu personnel. C’est à cette condition,
tout idéale en apparence, qu’il put donner naissance à la
communauté essénienne. Celle-ci n’était donc pas simplement
bouddhiste ; quoique pratiquement elle le fût, elle ouvrait la
porte à un élément
sémitique.
Quand, à son tour, elle produisit comme un rejeton la foi
chrétienne, celle-ci se sémitisa encore davantage ; elle allia
la doctrine d’un Dieu créateur et maître avec les éléments
indispensables du bouddhisme, je veux dire avec la charité, le
renoncement au monde et à soi-même.
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