• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


En réponse à :


François (---.---.31.253) 17 avril 2007 14:02

BHL était l’invité d’i-TV le 09 avril, je cite :

"Je crois que la responsabilité d’un intellectuel, c’est à dire quelqu’un qui a un peu plus de temps que les hommes politiques, un peu plus de mémoire que les hommes politiques et un peu plus de capacité, peut être, à mettre les choses en perspectives, c’est de rappeler au politique qu’on ne dit pas n’importe quoi, qu’il y a des mots qui ont une charge, qui ont un poids, qui ont une mémoire. C’est ça le travail d’un intelectuel, c’est de rappeler que la langue à une mémoire. (...) Je crois par exemple que quand on dit racaille, dans quel que condition qu’on le dise, quel que soit le contexte, quand on dit racaille, racaille ça à un sens. Si on enlève le « aille » de racaille, il reste le « rac » de race. Les mots ont une signification. les mots ne sont pas des flatuce...des..des..des mouvements de lèvres, ce n’est pas du vent. Ce sont des choses qui sont lourdes d’histoire, de mémoire et de sens." Bernard Henry Levy

Voir la vidéo (les deux dernières minutes) : http://www.dailymotion.com/video/x1oi2b_bhl-interview-13

Regardons maintenant notre dictionnaire, si vous le voulez bien :

Définition de la racaille du « Dictionnaire historique de la langue française » (Le Robert, sous la direction d’Alain Rey) :

Racaille : nom féminin, simplification (fin XIIème siècle) de rascaille (v. 1138, en anglo-normand), est isu d’un ancien verbe anglo-normand et normand rasquer, attesté indirectement par l’ancien provençal rascar « racler », le liégeois rahî, l’angevin râcher « dréger du lin », etc. Ces formes remontent à un latin populaire rasicare, variante du latin impérial rasitare « raser souvent », fréquentatif du latin radere (-> raser), formé sur son supin rasum. Rasicare a aussi fourni l’espagnol, le catalan, et le portugais rascar « gratter », le sarde rasigare, etc. Le verbe, appliqué aux hommes, a pris l’acception péjorative de « se livrer à des ébats tumultueux et bruyants », soulignée à son tour par le substantif avec le suffixe -aille : on peut aussi partir de l’idée de « raclure » vers celle de « rebut, hommes de rien ». L’anglais rascal « vaurien » vient de l’ancienne forme rascaille.

Le mot désigne collectivement le rebut de la société, d’où son emploi pour désigner une catégorie de personnes que l’on méprise (av. 1672). Par le sens et la forme, il est proche de canaille. Son extension à des objets de rebut, enregistrée par Furetière (1690), ne survit que régionalement.

On se rend compte là, en image et en son, que les « anti-racistes » voient du racisme partout, même là où il n’y en a pas.

Je pense pour ma part, que ces intellectuels portent (aidé par les médias) une grande responsabilité sur le climat de tension ambiant, qui se voudrait permanent. Finalement, quand la haine est un fond de commerce, quoi de mieux de l’auto-alimenter en se faisant passer pour un pompier en lieu et place d’un pyromane.


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON


Palmarès