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Legestr glaz Legestr glaz 13 mai 2020 10:43

@pemile
Sauf que là, vous êtes vraiment « coincé ». La preuve ? Une petit attaque ad hominem, discrète. Sur les études randomisées et leur valeur éthique, vous n’avez rien en magasin ? 

Oui, l’inhibition de l’action existe chez les êtes humains. Je pense que vous n’avez pas compris ce donc il s’agit. Alors, comme je suis sympa, je vous fais un petit cadeau.
N’importe quelle source d’angoisse peut provoquer l’inhibition de l’action (l’angoisse de la mort, l’angoisse du nucléaire, l’angoisse du réchauffement climatique, l’angoisse d’attentats, etc).
L’abondance des informations, si l’on voit qu’il est impossible de les classer suivant un système de jugements de valeur, met également l’individu dans une situation d’inhibition. Il faut reconnaître que notre civilisation contemporaine au sein de laquelle les informations se multiplient grâce aux moyens modernes de communication, les masses media en particulier, et par la vitesse de ces communications à travers le monde, place l’individu dans une situation où le plus souvent il ne peut agir sur son environnement pour le contrôler. Les paysans vendéens de mon enfance qui n’allaient à la ville, pour certains, que trois fois au cours d’une vie, ville pourtant qui n’était située qu’à trente-cinq kilomètres, avaient des sources d’information qui ne leur venaient pratiquement que de leur environnement immédiat. Pas de journaux, pas de télévision, pas de radio. Bien sûr, il existait des événements que l’on pouvait craindre, les mauvaises récoltes, les épidémies. Il n’en demeure pas moins que chaque individu avait l’impression de pouvoir contrôler par son action sa niche environnementale. Ce n’est plus le cas aujourd’hui et quand on diffuse à la télévision les atrocités qui apparaissent à travers le monde, quand on voit un enfant du Biafra en train de mourir de faim, squelettique et couvert de mouches, malgré l’intérêt très limité que peut représenter cet enfant pour un homme bien nourri du monde occidental, cet homme ne peut s’empêcher de se représenter inconsciemment que ce qui est possible pour certains hommes défavorisés pourrait peut-être le devenir aussi un jour pour lui, et il ne peut rien faire.
La pulsion, d’une part, l’interdit, d’autre part, n’en sont pas moins là et continueront à parcourir les voies neuronales en dehors du champ de conscience et les conséquences qui en résulteront vont être aussi bien somatiques que comportementales, autrement dit psychiques. C’est là un premier mécanisme de l’inhibition de l’action, qui est très souvent rencontré. Un autre fait appel à ce que nous appelons le déficit informationnel et survient lorsque, à l’occasion d’un événement qui n’a pas encore été classé dans notre répertoire comme étant agréable ou au contraire douloureux, nous ne pouvons pas agir en conséquence de façon efficace et sommes dans une attente en tension.
Les statistiques mondiales semblent montrer que le nombre de cancers chez les délirants chroniques est extrêmement réduit par rapport à la population « normale ». Beaucoup d’observations montrent également que lorsque le personnel hospitalier est atteint par une épidémie de grippe par exemple, les vrais psychotiques passent à travers et cela ne serait pas pour nous étonner si l’on admet qu’ils ne sont plus parmi nous, que leur relation avec l’environnement social est réduite au minimum et que donc ils n’ont plus de raison d’être inhibés dans leur action

https://www.youtube.com/watch?v=mRwzI-MktcU


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