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Eric F Eric F 14 mai 2020 21:33

@Trelawney
"Tous ces fonctionnaires ont répondu que ces plans de prévention étaient très élaboré et très adapté pour le Covid19, mais qu’une politique budgétaire non concertée avait détruit une partie des matériels et équipements nécessaires..."

De manière générale, lorsqu’il y a une alerte concernant un domaine particulier (ici : épidémie précédente), on réunit des commissions qui élaborent des plans au cas où cela se reproduirait, en affectant les moyens associés.
Puis, le temps passant, ne voyant pas arriver de nouveau drame de ce type, on considère que ce sont là de couteuses précautions superflues, on dissout les instances et on liquide les stocks de précaution.

Ainsi, quand il a été question il y a quelques années d’améliorer l’efficience du système de santé -ce qui n’était pas absurde : 200 milliards annuels-, les différents corps de métiers et strates administratives ont bétonné leur casemate, et on a coupé les crédits sur le préventif, les stocks et « provisions pour risques », pour travailler « à tir tendu ».
Car globalement, les 400 000 lits d’hôpitaux ont été peu sollicités : un peu plus de 30 000 en pic pour le covid, soit 7,5% de la capacité totale, sachant que TOUT ce qui n’était pas urgent a été décalé (il restait du mou même en personnels, certains services ont été désertés). Le problème s’est concentré sur les services de soins intensifs et réanimation, non pas tant en terme de lits qui ont pu être doublés (pas eu besoin d’équiper des gymnases en tant qu’hôpitaux provisoires comme certains pays), mais d’équipements (respirateurs) et de consommables (certains médicaments, masques...).
Il y a eu de malencontreuses économies de bouts de chandelles ; on a vu des hôpitaux vastes et modernes avec des armoires à pharmacie vides, gérés par 9 strates administratives (le personnel non soignant représentent le tiers des effectifs). donc l’optimisation a été faite au détriment de ce qu’il aurait fallu conserver, mais sans dégraisser la structure.

C’est cette lourdeur administrative qui a ralenti la commande de masques, la « certification » de tests et de protocoles médicaux, le conventionnement de labos, les projets de validation de thérapies, etc.
Et tout ça sous l’égide d’instances multiples, concurrentes ou imbriquées, Haut Conseil de la santé, Direction Générale de la Santé, Santé Publique France, INSERM, ANSM, ANSES, Académie de Médecine, Conseil Scientifique, Agences Régionales de Santé....


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