@Eratosthène
Il n’y a pas l’Ancien Testament et à côté le Nouveau Testament. Celui-ci vient après l’AT. Et le
merveilleux juif Jésus de Nazareth est un croyant de l’Ancien Testament qui veut le faire progresser (pas le
rejeter) vers cette autre croyance,
radicalement différente : Dieu appelle à l’amour, en aucun cas à la haine et à la violence. Mais Jésus n’est pas
Spinoza, il n’est pas un théologien voulant réformer par l’écrit la croyance en Dieu. Il veut le faire dans le don
exemplaire de l’amour qu’il enseigne, par l’engagement total de sa propre vie.
Marcion, c’est
l’autre erreur du christianisme des
origines : il ne voit pas Jésus comme issu d’une religion qu’il veut
pacifier, il veut la rejeter.
Les catholiques d’aujourd’hui n’ont pas à choisir
entre deux erreurs, se faire « marcionistes » ou conserver leur
exégèse criminogène. Mais c’est vrai qu’ils ont à dépasser l’amour propre et à
affronter leurs contemporains superficiels qui ne veulent que des choix
« humains » du type « bonne haine » contre « mauvaise
haine », « bonne violence » contre « mauvaise
violence ».