Le problème est celui de la forme, de la révélation exclusive.
Quelles sont les traditions qui parlen explicitement de cet aspect-non-aspect ?
Le bouddhisme, le taoïsme, l’hindouisme (en enlevant les ismes, puisqu’ils désignent des systèmes, et que la vérité suprême est à la fois systématique et non systématique).
Mais aussi l’islam (c’est la seule tradition qui se nomme et qui a gardé son nom), car il est bien dit que le langage employé par chaque révélation est celui qui convient à un peuple particulier. Bien sur on peut dire que l’islam a aussi une forme distincte et qu’il prétend aussi que cette forme est valable pour toute l’humanité à la fin des temps, mais ceci est à mettre en lien avec l’affirmation de la multiplicité des révalations/langues/messages.
Quant au christianisme il a longtemps prétendu être insurpassable, définitif, alors que ses modes d’expression ne sont que ceux d’une partie de l’humanité, mais on ne peut lui enlever qu’il ait eu à un certain moment, ou toujours en puissance comme dirait St Thomas, une universalité.
Pour mettre en liaison avec l’aspect de la forme, de la formalisation ; du formalisme, du dogmatisme, de la création, artistique ou autre, le Coran dépeint le Christ comme celui qui crée des formes (sculpteur, mais par extension créateur de formes, de cadres de pensée etc ) et qui les anime (vivificateur).