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Étirév 10 août 2020 10:50

Ile, lieu de refuge des femmes, lieux fortifiés par la nature que la Providence semblait offrir comme un asile aux femmes traquées ; cette espèce de continent défendu par des remparts d’eau était le grand objet des vœux de l’homme ; c’est de là que ces demeures isolées ont été la scène de tant de grands événements de l’antiquité. C’est dans une île que nous trouvons le palais de Circé ; c’est dans une île que Pluton exerce son empire. Le chef-lieu des Atlantes était une île. La République des Champs Elysées s’étendait sur plusieurs îles. Bailly en demande la raison à Voltaire :
« N’êtes-vous pas étonné de voir que tout ce qu’il y a de plus intéressant dans l’antiquité se passe dans les îles ? »
Les îles étaient tellement en vénération qu’on les appelle : Terres sacrées, pays de salut. Leur nom « Eiland », ou, avec un H, ; Heiland est formé du mot « Heil » qui signifie salut et saint. Lieu de sûreté divine, « as-île » (1) (asile contre la terreur). Et on appelle « ex-il » le bannissement des hommes injustes ou impies.
Mais on alla plus loin. On construisit des villes au milieu des lacs.
Le lac Mœris en Egypte serait un exemple de ces cités de refuge des féministes.
En Irlande, on a découvert des débris de cités lacustres dans lesquelles on a trouvé des armes et des ustensiles de l’âge de bronze.
Ballinlough recèle dans ses abîmes le « Thier-na-oge », terre de l’éternelle jeunesse, paradis païen, dit-on, analogue au Walhalla de la mythologie scandinave.
Le Lough Drine est peuplé d’îles fées qui, chaque été, une certaine nuit, dansent une sarabande folle, dira la mythologie masculine.
On construisit jusque dans les lacs de véritables hameaux posés sur des pilotis et auxquels on arrivait du rivage par une trappe (« subbelen », être pris dans une trappe). De « Pyl » (pilotis) et « Huyske » (maisonnette) on a fait « Pélasge », nom générique donné aux peuples qui avaient, à cette ancienne époque, leurs Mystères dans ces îles factices, et surtout aux habitants du lac Togolia en Grèce.
Le mot « stæch » (pieu fiché en terre) a également prêté un nom aux îles Stœchades (îles d’Hyères) où se célébraient les Mystères phocéens de Marseille.
Notre mot « pieu », en celtique « Pyche », a fait nommer « Pictes » différents peuples, ceux, par exemple, qui avaient leurs cités lacustres dans les lacs d’Ecosse, ceux qui les avaient à l’embouchure de la Somme ou de la Loire (Picardie, « Pick Erd », terre des Pictes).
Hérodote, parlant d’une de ces constructions insulaires établies dans le lac Prasias, en Thrace, dit qu’elles avaient été élevées par les Péoniens, ce qui montre l’ancienneté de notre mot « pionnier ». (« Peon », en espagnol, veut dire terrassier, et « Pion », en français, surveillant.)
(1) le « As » scandinave, l’un absolu (l’unité centrale, l’axe), dérive de « Is ». Nous retrouvons la racine « Is » dans Is-is, Isthar, Istacar, Is-ra-el, Isa-ac, Ish-wara.
La vie féminine était représentée comme le symbole de la vertu et du bonheur. La femme est celle qui porte en elle le bonheur. Chez les Scaldes ou Celtes du Nord, on trouve des villes sacrées et fermées appelées « Asgard ». C’est là que les Valkyries distillent tous les plaisirs, disent les légendes masculines, qui ne voient dans le bonheur spirituel que des plaisirs.
Asgard, c’est la ville des « Ases ». C’est de ce mot ancien, très ancien, que dérive le nom donné à l’Asie et à la Femme, Asha ou Aïsha.
Les Romains se servaient du mot As pour exprimer une unité de mesure ou de poids. Nous l’appliquons encore aujourd’hui au premier nombre des dés ou des cartes.


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