« si un gouvernement pro « portes grandes ouvertes » arrive au pouvoir, même s’ils n’ont pas mentionné l’immigration dans leur campagne électorale, il ne se passera pas longtemps avant que la majorité veuille « accueillir toute la misère du monde »
C’est un leurre d’imaginer cela. C’est une vision naïve et enfantine des choses.
« si un gouvernement anti immigration arrive au pouvoir, vous allez soudain voir des milliers de monsieurs et madames tout le monde qui n’avaient jusque là aucun problème, ou peu de problèmes, avec l’idée d’accueuillir des immigrés, devenir, plus ou moins rapidement, les pires des xénophobes »
C’est également un leurre.
Plus que ce qu’« on leur fourre dans le crâne », les gens se font surtout leur propre opinion d’après ce qu’ils voient, entendent et constatent par eux-mêmes.
J’ignore si l’humanisme est l’identité de la France, quoique je doute que les Italiens ou les Espagnols, par exemple, soient moins humanistes que nous, mais le premier mot de la devise de la France est « liberté ». Une liberté de l’individu à laquelle nous tenons beaucoup. La liberté des femmes de mener leur vie personnelle comme elles l’entendent sans le joug d’un père, d’un frère, d’un groupe qui leur dicte plus ou moins gentiment sa loi, la liberté de vivre au grand jour une homosexualité, la liberté de conscience, la liberté de rire de ce que l’on veut y compris de ce qui est considéré comme sacré par d’autres...
Or, si on voit (et on voit) que des immigrés ou de leurs descendants sont, culturellement, foncièrement hostiles à ces libertés fondamentales, qu’ils élèvent leurs enfants dans cette hostilité, on est en droit de s’interroger sur cette immigration et sur ses effets délétères dans la société, sans pour autant que « on » nous ait fourré quoi que ce soit dans le crâne. L’humanisme, d’ailleurs, consisterait justement dans ce cas à s’interroger sur comment préserver ces libertés fondamentales. Cette interrogation n’a d’ailleurs pas de rapport avec la « xénophobie », qui est par définition l’hostilité de principe à tout étranger en tant que tel et quel qu’il soit. C’est un mot-valise qui vise à empêcher un débat et à nier la complexité des situations.
Un immigré n’est pas un hologramme évanescent intrinsèquement bon et victime, à la cause duquel il faudrait automatiquement adhérer de façon théorique juste parce que « immigré ». C’est une personne qui a un passé et une culture, comme un non-immigré d’ailleurs.