Ce n’est pas d’aujourd’hui !
Voici quelques arguments que Jules Ferry a soutenus devant
les députés le 28 juillet 1885, tels
qu’ils sont transcrits au Journal Officiel :
« Mais il y a une autre forme de colonisation, c’est
celle qui s’adapte aux peuples qui ont, ou bien un excédent de capitaux, ou
bien un excédent de produits.[...] Les colonies sont pour les pays riches un
placement de capitaux des plus avantageux.[...] Dans la crise que traversent
toutes les industries européennes, la fondation d’une colonie, c’est la
création d’un débouché.[...] »
« Messieurs, il faut parler plus haut et plus vrai ! Il
faut dire ouvertement qu’en effet les races supérieures ont un droit vis à vis
des races inférieures [...] » [Remous sur plusieurs bancs à l’extrême
gauche] « parce qu’il y a un devoir pour elles. Elles ont un devoir de
civiliser les races inférieures.[...] »
« Ces devoirs ont souvent été méconnus dans l’histoire
des siècles précédents, et certainement quand les soldats et les explorateurs
espagnols introduisaient l’esclavage dans l’Amérique centrale, ils
n’accomplissaient pas leur devoir d’hommes de race supérieure. Mais de nos
jours, je soutiens que les nations européennes s’acquittent avec largeur,
grandeur et honnêteté de ce devoir supérieur de la civilisation .[...] »