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Bernard Grua Bernard Grua 17 septembre 2020 20:02

@Pauline pas Bismutée
J’ai pris connaissance de votre commentaire, où il y a beaucoup de bonnes choses. Pour ma part, je pense qu’il est nécessaire de savoir d’où l’on est et comment on est construit mentalement ainsi que culturellement. Pour m’en expliquer, je me servirai de l’extrait d’un précédent papier que j’ai publié, ici, sur Agoravox.

« L’étranger [au Pakistan] rencontre des personnes très accueillantes qui auront à cœur de faire bonne impression. Ces gens prendront soin de lui. Ils l’inviteront pour le thé, voire le déjeuner et le dîner. Ils seront cordiaux sans arrière-pensée. L’étranger profitera d’une des plus belles hospitalités au monde. On lui demandera à plusieurs reprises et sans fin  »Que pensez-vous du Pakistan ?« , même lorsqu’il voudra profiter tranquillement d’un sublime paysage, d’un beau crépuscule ou d’un magnifique lever de soleil. Cependant, dès qu’un désaccord apparaîtra, il fera, plus qu’ailleurs, l’objet d’accusations de racisme, de doubles standards, de colonialisme, de suprématisme blanc voire de séparatisme.

Il serait faux de croire qu’il existe une frontière claire entre l’intégrisme et tous les « gens normaux ». Les deux tendances sont souvent mélangées en profondeur. L’intégrisme peut être juste un signe de retard ou, plus exactement, de domination masculine. Mais cela peut, tout aussi bien, être le sous-produit de la modernité. Des éléments de radicalisme islamique sont partagés par de nombreux hommes instruits et, de manière surprenante, par de nombreuses femmes également. D’une même personne, il est possible d’entendre des considérations sociales avancées marchant de pair avec un discours ultra-réactionnaire. La naïveté n’est pas de mise. S’il convient de respecter son interlocuteur, il ne faut pas se projeter en lui. En aucun cas, il ne peut être le miroir de l’étranger même s’il l’appelle sincèrement « frère » ou « sœur ». Il est utile de se souvenir que lui et l’étranger n’ont pas la même histoire personnelle et n’ont pas grandi dans le même cadre social. Des mots ou des expressions, même si certains ressemblent à des positions très acceptées ailleurs, peuvent être source de graves malentendus, ou être déformés dans un sens volontairement inacceptable en vue de créer des fake-news à charge.

Enfin et surtout, il est nécessaire d’être clair dans sa démarche. Ici plus qu’ailleurs,  on y vient pour apprendre et non pas pour comparer. On ne s’y déplacera pas comme un touriste, mais comme un voyageur responsable. On y recherchera la différence en tentant d’y décerner en quoi elle pourrait nous enrichir. »

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