’’ La plus grande ironie de l’Histoire, c’est de nous mettre au pas avec des règles absurdes. Qu’importe
ce qu’on nous ordonne de suivre du moment qu’on ordonne. Qu’importe le
contenu de la règle du moment qu’on préserve la règle. Bientôt il
faudra sauter à cloche pied et marcher sur la tête pour éviter le virus.
La Loi rassure. Plus elle est absurde et plus elle coûte chère, plus
elle prend du poids et plus elle dresse. Depuis au moins 5000 ans, nous
pensons que sans règles ce serait le chaos, la jungle. Sans règles le
plus fort gagne sur le plus faible. Nous avons perdu de vue que la règle
entretient un chaos bien pire que la jungle, à travers lequel le plus
fou décime tout ce qu’il reste.’’
La règle n’est pas absurde : elle est contingente. Un « essai sur la règle » demande qu’on la différencie de la loi.
Baudrillard écrivait dans son ouvrage sur la séduction : « Le contraire de la loi ce n’est pas l’absence de lois, c’est la règle. »
La loi n’admet pas la transgression ; la règle supporte les exceptions.
Entrer dans un jeu (des règles) c’est accepter un Contrat. Le libéralisme (liber : hors la loi) ignore la loi (*), ne connait que des contrats. Le contrat n°1 de l’entreprise libérale avec les consommateurs, c’est le prix de l’objet. Le contrat avec les concurrents c’est la libre concurrence, y compris sauvage, et le marché.
(*) cf. le crony capitalism ou capitalisme de connivence.