Au
sujet du chant des Marais, il date de 1933, provient du camp de
travail pour délinquants et communistes de Börgermoor
en Basse Saxe, terre de marais. Les prisonniers étaient relâchés
en général à Noël. Le parolier s’appelle Johann
Esser, mineur et communiste, né en 1897, mort dans les années
soixante, issu de la région de Rheinhausen (aujourd’hui Duisbourg).
Le refrain du chant qui clôturait un spectacle organisé par et pour
les prisonniers
dans le camp, fut repris en chœur par les soldats qui les gardaient.
Puis interdit par le directeur du camp. Mais les gardes demandaient
aux prisonniers de le chanter quand même, au travail.
Le
dernier couplet parle de « patrie » (Heimat, le pays natal,
ou la région natale, parfois le village) contrairement à la version
française admise depuis les années 70-80.
Traduction
:
Mais
un jour, fini les clameurs
L’hiver
ne peut durer toujours
Un
jour, enfin libre
Ô
ma patrie, je dirai tu es à moi.
Alors
nous ne marcherons plus vers le marais, la pioche à l’épaule.
Ici
une belle
version solo-guitare, en allemand de "die
Moorsoldaten".