Giscard a fourni à Macron la matrice du management d’extrême centre, une politique
modérantiste dans les déclarations mais orientée dans les faits par des principes
de libéralisme économique, et surtout conduite par un exécutif à tendance
autoritaire, avec trois axes de repères :
- un « girouettisme » à géométrie variable selon
les situations et les interlocuteurs
- la modération rationnelle du juste milieu, « en
même temps »
- le républicanisme centralisé (forcément, pour un
centriste) et limité à l’exécutif
La technique consiste à opposer à l’alternative droite-gauche
une pseudo rationalité technocratique (« conseil scientifique ») et soi-disant
dépolitisée, et à qualifier d’extrêmes tous les autres acteurs de la vie politique. Les « officiers »
du camp centriste sont issus principalement des institutions d’état (inspecteurs
des finances en particulier) et de la petite bourgeoisie en passe de rejoindre
la grande, en singeant la « noblesse d’empire ».
La machine à voter étant de cette façon déréglée, les urnes
produisent toujours des résultats analogues.