@xana
Comme vous dites. Le ministère de la vérité, c’était le journal « La pravda ». 
Sans doute la presse écrite est moins riche que par le passé. Mais le nombre de lecteurs à fondu, a été divisé parfois par dix ; Les gens de plus ne sont plus capables de lire de trop longs articles fouillés. ils veulent comme au mac do, du pré digéré. Quand un journal d’opinion ose un scoop, et se lance sur une affaire il doit prendre des précautions insensées, prendre l’avis d’avocat. JE pense que c’est pour cela qu’ils couvrent à dix ou vingt journaux des enquêtes impossibles à réaliser par un seul, comme celui sur le Luxembourg ce jour. Que dire du Monde qui s’est excusé d’un dessin humoristique bien innocent d’un dessinateur de presse. Affligent. Digne de notre époque torve, et sans courage, tétanisée par les retombées médiatiques et les lynchages sur le net. Le net, c’est sûr a généré des effets pervers. Charlie Hebdo qui était une tambouille franchouillarde qui ne dépassait pas les frontières de l’hexagone, s’est rendu compte un peu tard que l’humour gaulois ne passait pas dans les pays arabes, ou du moins était instrumentalisé par certains. Le traumatisme pour la presse a été considérable et a un peu plus anesthésié les journalistes. C’’était autrement virulent dans les années 70, mais la plupart des gens prêchaient dans leur église, et la rigueur n’était pas toujours au rendez vous ; je me souviens qu’à l’époque je lisais beaucoup Libé, toujours proche du dépôt de bilan, qui innovait, faisait à la fois du journalisme à la bonne franquette, et du militantisme ouvrier, refusant la pub, le sport, les opiums du peuple comme on disait alors. C’était un courant d’air ce journal, et puis peu à peu, avec les années 80, le décor a changé. Mais je n’en veux pas aux journalistes. Certains sont toujours courageux, et élèvent parfois l’esprit. Il n’y a pas même un journal pour ça ; parfois, au dentiste, dans la salle d’attente du moins, ,j’ai lu des articles superbes, dans des journaux qu’à priori je n’aurai pas lu, que j’aurais trouvé bourgeois.