Désolé pour ces gros mots, c’est notre Constitution.
Que d’enfilade
de perles et bêtises voulues et fabriquées de toute pièce me semble-t-il si on
se réfère à vos écrits sur d’autres sujets ne relevant pas de propagande à
chaud.
C’est donc l’idée
que vous vous faites d’une partie de nos lecteurs susceptibles de gober tout cru ces
calembredaines déguisées en observations frappées au coin du bon sens ?
Décidément
vous oubliez ou voulez faire oublier que, munis de leur bon sens propre 62% de
nos concitoyens en s’abstenant ont envoyé une motion de censure populaire à vos
champions de l’Assemblée Nationale le groupe LREM qui, oh miracle républicain, avec
14.5% des voix au premier tour a obtenu 350 députés sur 577 à l’issue du second
tour. Il y vraiment de quoi avoir envie de chanter la Marseillaise en cœur.
Quelques
évidences dérangeantes dont il ne faut surtout pas parler entre électeurs qui
pourraient se rappeler qu’ils sont censés être ensemble le peuple souverain d’une
république (désolé pour ces gros mots, c’est notre constitution).
Concernant les élections présidentielles, une fois de plus
tout sera fait pour que les citoyens ne pensent pas à s’interroger sur une
démocratie où tout le pouvoir (celui de siéger notamment au Conseil Européen où
se décide sous l’autorité de la Commission Européenne la feuille de route des pays) se gagne pour 5 ans sans véritables
contre-pouvoirs institutionnels dans les faits et dont l’enjeu est de donner ou
non un tour de vis supplémentaire à la prédominance de l’UE néolibérale sur
l’ensemble de notre vie publique et maintenant bien au-delà. Même si, vu le
contexte, quelques envolées planificatrices tentent de donner le change pour
les naïfs. Le pouvoir n’est pas au « parlement » européen, en fait il
n’y a là aucun véritable pouvoir consistant si ce n’est d’influence pour les lobbys.
Nos responsables politiques sont faibles, ils ont une assise
politique fragile (énorme perte de confiance et élections par défaut) parce que
leurs priorités sont de se faire réélire en s’appuyant sur des instituions
qu’ils ont affaiblies tout en trouvant un créneau crédible entre les
injonctions de l’UE et les pressions du monde économique en ayant l’air d’être
en capacité de prendre des engagements devant les électeurs.