• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


En réponse à :


Étirév 7 mai 2021 18:07

Du Matriarcat au patriarcat
La forme de l’antique matriarcat était logiquement basée sur cette considération, que la femme est l’élément économique tant psychique que moral du mond« Chez les Hindous, on trouve actuellement des groupes familiaux, la « joint family », qui rappellent l’organisation matriarcale des premiers temps. »
Et la femme qui avait pris l’initiative du progrès, qui participa à la peine du développement de l’humanité dans son enfance, qui y apporta son génie, son courage, son dévouement, écartée, asservie par l’égoïsme de l’homme, en dépit des témoignages de l’humanité et de l’histoire, ne projeta plus les rayons de son intelligence qu’à de rares intervalles.
La clef de voûte du gouvernement masculin fut le patriarcat. Aucune calamité plus grande ne pouvait survenir pour la femme.
Nul affront, nulle honte, nul préjudice ne lui furent marchandés dans cet état de choses basé impunément sur l’arbitraire de l’homme et n’ayant pour but que sa satisfaction. La femme fut privée par l’homme de ses qualités d’être humain, alors que l’homme fondait sa supériorité sur la prépondérance qu’il se donnait.
Le principe de servitude, admis dans la famille, se transmettant de génération en génération, par voie d’hérédité, date de l’origine du patriarcat, qui représente à tous les degrés le « privilège ». La vie patriarcale, la famille du moyen âge, qu’est-ce donc ? La tyrannie du mari, le despotisme du père, la haine entre les enfants, le bonheur en souffrance pour toute la société se reflétant sur chaque génération par une récolte d’immoralité, d’injustice, de guerre. La famille devrait être le prototype de l’ordre, de l’harmonie sociale. Mais, nous le répétons, pour que cela soit, il faut que la constitution de la famille soit normale, qu’elle soit basée sur la réalité même de la loi morale.
Le degré d’élévation ou d’abaissement des races en dépendra. Que les relations sociales ou familiales s’établissent, mais sur leur raison d’êtres pensants, qui est divine. Alors, mais seulement alors, l’amour vrai sera ressenti et compris, la famille deviendra la glorification de l’amour, sa personnification sous toutes ses manifestations.
Le droit a donné à l’homme la liberté de mal faire et lui a conféré la direction du foyer, la gestion des intérêts généraux, c’est-à-dire a basé la famille sur le vice radical du mensonge. De là, la hiérarchie arbitraire dans l’éducation des fils et des filles.
Avant d’arriver à l’âge de la connaissance, les enfants sont témoins d’une organisation établie sur l’injustice. L’arbitraire existe pour eux et ne choque pas leur conscience.
Les lois ont synthétisé la subordination de la femme dans l’humanité, et ont décrété, pour ainsi dire, la supériorité du principe mâle. Qu’est-ce que la supériorité du principe mâle ? Le rôle de générateur attribué à l’homme. Seulement, ni l’anatomie, ni la physiologie ne lui octroient ce principe qui lui est si cher. L’étude du mécanisme cérébral chez la femme n’a, malgré cent modes d’investigation, jamais justifié l’assertion d’infériorité.
Pour montrer combien ce régime nouveau était impopulaire, il suffit de rappeler que du mot « ab », père en hébreu, on fit « abomination ».
J.J. Bachofen, qui a fait une étude remarquable du primitif état social, décrit ainsi la famille primitive :
« L’amour maternel est une force mystérieuse qui régit également tous les êtres de l’Univers. Les premiers pas dans la civilisation, l’origine de chaque vertu, de chaque sentiment est due au mystère de la maternité, c’est le principe de l’amour, de l’union, de la paix. Avec les premiers soucis pour le fruit de son corps, la Mère apprend l’altruisme ; employer ses forces pour conserver et embellir l’existence d’autrui, sera désormais son but. C’est d’elle que partent tous les symptômes de civilisation, tous les bienfaits, tous les sacrifices, l’abnégation et les soins des malades.
« Etre du pays de la Mère, avoir été bercé sur le même sein maternel, constitue le lien le plus sacré, le plus indissoluble ; secourir la Mère, la défendre, la venger, prime tous les autres devoirs, menacer sa vie est un crime inexpiable.
« Le principe maternel, c’est la communauté sans restriction ni limite autre que celle de la Nature. De ce principe découle celui de la fraternité générale, de l’égalité, de la liberté. C’est le fondement des Etats gynécocratiques : l’absence de querelles, de discordes, l’aversion profonde de tout ce qui peut entraver la liberté, telles sont les caractéristiques de ces communautés. »
LIEN


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON


Palmarès