@Opposition contrôlée
Bonne observation, à ceci près qu’au point où en est le
Japon de sa dette banco-centralisée le fait est que la BoJ (Banque Centrale du
Japon) en est à racheter massivement des actions sur son propre marché
financier pour tenir les cours…
Autrement dit, la dette banco-centralisée, qu’elle soit
intérieure ou extérieure, est bien également le reflet de la limite systémique
du développement endogène de ce pays, comme c’est le cas de toutes les autres
grandes puissances industrielles actuelles, même si avec quelques décalages
dans le temps. La Chine a possiblement encore une marge, mais est logiquement
en train de franchir le sommet de la courbe de ce qui fut chez nous le « Top
des 30 glorieuses » :
https://p9.storage.canalblog.com/92/48/1716556/129123946.jpg
Pour la Chine, on manque de données précises, à cause,
notamment, du « shadow banking », hypertrophié dans ce pays, mais,
avec l’accélération de la robotisation et la dépendance à l’exportation, ce
phénomène ne peut que s’accélérer également pour ce pays.
C’est ce que les banquiers centraux connaissent sous les
termes de « paradoxe de la productivité » et « stagnation
séculaire ». Ce n’est, en fait, pas du tout un paradoxe, mais, bien au
contraire, la conséquence logique et inéluctable de la prééminence du capital
fixe sur le capital variable, avec le développement de l’automatisation dans
tous les domaines.(*)
Et à moins d’adhérer au projet du N.O.M. banco-centralisé
et cyber-fasciste, cela appelle donc à un nouveau type de relations économiques
et sociales, et de relations économiques internationales. Ce que Poutine et
Loukachenko semblent avoir très bien compris, pour l’essentiel. Un lointain
souvenir de la formation et de la culture de leur jeunesse… ???
Luniterre
(* Un truc que Marx expliquait déjà dans ses Grundrisse
en 1857, dix ans avant Le Capital, mais que les pseudos-« marxistes »
d’aujourd’hui sont encore incapables de comprendre, pour la plupart !)