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Eratosthène 28 juillet 2021 22:11

@Djapaskero
Bon, déjà ce serait bien que vous arrêtiez d’usurper le terme d’Eglise quand vous voulez désigner vos assemblées d’hérétiques et de schismatiques.
Ensuite, comme je vous l’ai démontré plus haut, quand vous dites « N’oubliez pas qu’avant 1054, même les Catholiques Romains étaient d’accord avec tous ces griefs. », c’est archifaux pour la quasi totalité d’entre eux.
Comme je vois que vous ne m’avez bien entendu pas lu, je vais prendre le point principal, à savoir la primauté du Pape.

Lettre aux Corinthiens, Clément de Rome, en l’an 96, Dz 102 :
102
(Chap. 7,n.1) Pour vous avertir, nous vous écrivons...
(Chap. 58, n.2) Recevez nos recommandations et vous ne vous en repentirez pas.
(Chap. 59, n.1) Mais si quelques-uns désobéissent à ce que nous leur avons dit de sa part (du Christ), qu’ils sachent qu’ils s’engagent dans une faute et des dangers considérables. (2) Quant à nous, nous serons innocents de ce péché.
(Chap. 63, n.2) Vous nous procurerez en effet joie et allégresse si vous obéissez à ce que nous avons écrit par le Saint Esprit, si vous coupez court aux colères coupables que vous inspire la jalousie, selon l’invitation à la paix et à la concorde que nous vous adressons dans cette lettre.

Donc dès le Ier siècle, le Pape donne des instructions aux communautés ecclésiales éloignées, ici aux Corinthiens, communauté orientale.
Est-ce une exception ? Pas du tout ? La solution est confirmée au IVè siècle par Jules Ier.

Jules Ier, Lettre aux Antiochiens, en 341, Dz 132
(22).Car s’il y a eu, comme vous le dites, faute de leur part, il fallait juger l’affaire selon les canons de l’Eglise et non pas comme il a été fait. Vous deviez nous écrire à tous, afin que soit décrété par tous ce qui était juste. Il s’agissait d’évêques ; et d’Eglises qui ne sont pas n’importe lesquelles, mais des Eglises qui ont été gouvernées par les apôtres eux-mêmes. Au sujet de l’Eglise d’Alexandrie, pourquoi ne nous a-t-on pas écrit ? Ignorez- vous donc que la coutume était qu’on nous écrive d’abord, et que de là soit proclamé ensuite ce qui était juste. Si une suspicion pesait sur l’évêque d’Alexandrie, il aurait fallu en prévenir l’Eglise d’ici.

Jules Ier, concile de Serdique, en 343, Dz 133
133
(Recension latine)
Can. 3a L’évêque Ossius dit : cela aussi (..doit être ajouté..) : qu’aucun évêque ne voyage d’une province à une autre province dans laquelle se trouvent des évêques, à moins qu’il n’y soit invité par ses frères, de manière que nous n’ayons pas l’air d’avoir fermé la porte de la charité.
A cela aussi il faut pourvoir : si dans une province un évêque devait avoir un litige avec un autre évêque, son frère, qu’aucun des deux n’appelle à l’aide des évêques d’une autre province. Mais si un évêque a été condamné dans une cause et s’il pense que sa cause est bonne pour être jugée à nouveau, honorons s’il vous plaît la mémoire du très saint apôtre Pierre : que ceux qui ont examiné la cause, ou bien les évêques qui résident dans la province voisine, écrivent à l’évêque de Rome ; et si celui-ci juge qu’il faut réviser le procès, qu’il soit révisé et qu’il : donne des juges. Si par contre il estime la cause telle qu’on ne doive pas reprendre ce qui a été fait, ce qu’il aura décidé sera confirmé. Cela plaît-il à tous ? Le synode répondit : oui.

(recension grecque)
3. L’évêque Ossius dit : cela aussi doit être ajouté, qu’aucun évêque ne voyage de sa province à une autre province dans laquelle se trouvent des évêques, à moins qu’il y soit invité par ses frères, de manière que nous n’ayons pas l’air de fermer les portes de la charité.
Il faut pourvoir de même à ce que si dans une province un évêque devait avoir un litige avec son frère et coévêque, aucun des deux n’appelle à l’aide des évêques d’une autre province pour arbitrer. Mais s’il apparaît qu’un des évêques a été condamné dans une cause et s’il pense que sa cause n’est pas une cause mauvaise mais bonne pour être jugée à nouveau, honorons s’il plaît à Votre Charité la mémoire de l’apôtre Pierre : que ceux qui ont prononcé le jugement écrivent à (Jules) l’évêque de Rome, pour que les évêque voisins de la province, si nécessaire, renouvellent le jugement, et il doit nommer des arbitres. Mais s’il ne peut pas être montré que la cause est telle qu’elle requiert une reprise de la procédure, le jugement prononcé ne doit pas être suspendu, mais celui qui l’a été doit demeurer en l’état.

Bref, le Pape se pose, et le concile valide, qu’il doit y avoir recours auprès du Pape.


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