• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


En réponse à :


Y. DESGREES 2 mai 2007 13:49

Lorsque l‘on est battu par près de 82 °/° des électeurs au premier tour d’une élection présidentielle qui a obtenu un nombre record de votants, qu’on ne puisse prétendre à la confrontation légitime du second tour constitutionnellement réservée aux deux premiers dont il n’est pas, il semblerait logique que François Bayrou prenne le soin d’éviter des comportements aussi surprenants, avec plus de modestie, surtout après avoir crié sur les toits avant le 1er tour son refus de tractations et magouilles politiciennes.

Il se trouve que François Bayrou a choisi une autre stratégie, pleine d’embûches : pour être malgré le choix des électeurs présent au 2e tour, il s’est lancé mercredi dans une déclaration caricaturale dont le but était simplement de ne pas quitter la scène politique, malgré son échec personnel. Les mots étaient soigneusement préparés, les allusions se voulaient assassines, mais les électeurs en ont tellement entendu depuis quelques mois qu’ils se laissent moins prendre à ces petits jeux de basse politique. Le but à atteindre, ce n’est pas le second tour pour lequel il ne peut plus se faire d’illusions, mais un maximum de publicité pour le lancement d’un nouveau parti en vue des élections législatives de juin prochain. Avec de telles méthodes, un tel respect de l’électorat en général et du sien en particulier, on peut se poser des questions sur l’appellation de ce futur « parti démocrate » dont il prédit le lancement.

Après avoir tenté d’attirer l’attention des journalistes sur de prétendues propositions de Nicolas Sarkozy lors d’une conversation chez un des leurs il y a deux ans, il en a oublié les qualificatifs dont il traitait Jacques Chirac en 1995, et acculé à la stratégie du mauvais perdant, tente maintenant de faire courir des rumeurs, comme ces prétendants prêts à tous les coups pour pallier leur absence d’idées nouvelles.

Au lieu d’accepter démocratiquement son échec, il aura tout fait pour rester un « deuxième bis », ce qui eut été contraire aux règles démocratiques les plus élémentaires, s’appropriant auprès des médias des droits qui lui ont été refusés par plus des quatre cinquièmes des électeurs dès le premier tour... Ces curieuses méthodes n’ayant pas de suite, il proteste alors contre des supposées intervention de Nicolas Sarkozy, d’ailleurs rapidement démenties par les responsables des chaines de radio et télévision, ainsi que la presse quotidienne régionale, supposant alors publiquement les journalistes concernés « aux ordres » d’un pouvoir encore en place.

F. Bayrou aura ainsi réussi, par une ambition personnelle démesurée, à enterrer momentanément le vieux parti de la démocratie chrétienne, pourtant nécessaire à l’équilibre politique de la Nation. A ce sujet, n’est-il pas paradoxal tout de même de constater simultanément l’attachement de Nicolas Sarkozy aux valeurs judéo-chrétiennes de notre pays, pendant que F. Bayrou, trahissant les valeurs de son électorat pour en augmenter son potentiel, parlait plus volontiers de « pluralisme » où « d’élargissement vers la gauche » ? Il semble avoir oublié ses électeurs d’origine, dont on sait qu’ils sont pourtant particulièrement fidèles à certains principes.

Heureusement, l’ère nouvelle qui va être entamée permettra à une UDF fidèle de renaître dans la majorité présidentielle. Sans François Bayrou...


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON


Palmarès