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velosolex velosolex 17 septembre 2021 14:51

Coup stratégique des states, dont on peut se questionner sur les conséquences, comme on l’avait fait quand ils avaient accepté de livrer l’arme atomique au Pakistan. Par contre pour l’angleterre, c’est assez surprenant de saborder ainsi ce qui restait de confiance avec l’UE...Quoi qu’il en soit, la grande bretagne n’est pas un porte avion qui peut prendre le large. Elle reste à l’ancre à moins de trente bornes de Calais. Si la France se comportait comme la Turquie, ou le Maroc, elle laisserait les migrants embarquer pour l’Angleterre. Très bon article de libération à ce sujet dont je met une partie en copié collé

Ce qui est vrai, c’est que pour le Royaume-Uni post-Brexit, bien isolé sur la scène internationale depuis un an, cette annonce représente un premier vrai succès diplomatique. Une première amorce vers cet Etat tant vanté par Boris Johnson, le « Global Britain », un Royaume-Uni ouvert vers le reste du monde, notamment ses anciennes colonies, les pays du Commonwealth, comme l’Australie, et les Etats-Unis, le grand frère, l’ami spécial, l’allié évident. La réalité est un peu plus subtile. Ce succès intervient après une série de camouflets directs de la nouvelle présidence américaine, peu séduite par les ronds de jambe de Boris Johnson, quelques mois après le collé-serré de ce dernier à Donald Trump. L’épisode afghan, où les Britanniques, comme le reste des alliés occidentaux, ont été royalement ignorés par les Américains, a été perçu outre-Manche comme une véritable humiliation.

’Mais voilà, entretemps, Joe Biden a compris qu’utiliser le Royaume-Uni comme intermédiaire pour se rapprocher de l’Australie et renforcer sa présence dans le Pacifique pourrait être utile. Il a sifflé. Boris Johnson est arrivé. Le Premier ministre britannique a déjà prouvé à de multiples reprises qu’il était prêt à tout pour justifier son choix de 2016. Bousculé sur son sol, alors qu’il vient d’opérer un remaniement de son gouvernement sans lustre aucun, il avait besoin de ce coup diplomatique. Bien joué !

Mais à quel prix  ? Le fossé se creuse encore un peu plus avec les Européens, et surtout avec la France, pourtant un allié militaire stratégique très précieux. Les liens se tendent encore un peu. Mais Boris Johnson n’en a cure. Son ministre de la Défense, Ben Wallace, a bien tenté d’apaiser un peu la colère française face à ce qui est perçu comme une entourloupe fort peu fair-play. « Il ne s’agit pas d’une trahison. […] Je comprends la déception des Français, mais il n’y a pas eu de manœuvre sournoise en cachette », s’est-il défendu. Vu la stupéfaction des autorités françaises, il est permis d’en douter.


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