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prgrokrouk 2 mai 2007 11:09

C’est un sujet sur lequel il est bon de se tenir en éveil. Les données personnelles sont (souvent) sans aucun élément justement personnel qui permettrait je ne sais quelle inculpation. Les données bancaires sont donc les plus personnelles des données.

Toute donnée pouvant influer sur la situation bancaire est stratégique, et parmi elles, les données personnelles déformées par une autorité ou une fraude. Par les moyens administratifs normaux : il suffit de se prêter à une série d’entretiens donnant lieu à des « remontées », pour apercevoir trop tard quelle privation cela peut instituer, (par exemple pas de carte bleue à un chômeur). Quant à l’étanchéité de ces services, elle soutient aussi leur multiplicité. Au sujet de l’autorité médicale, la personne est difficilement en état ou en situation de faire accepter sa dignité opportunément. On fait en revanche grand cas du respect du malade à l’adresse de bien-portants. Le système français des tutelles exerce une pression objective sur les personnes faibles qui ne sont pas (encore) privées d’entourage direct (pour quarante euros par mois). En cas de potentiel financier, ce système développe les premiers soins à économiser les goûts et les couleurs du « bénéficiare », et ceci a cours ingénument sous couvert de bonne gestion. Par une extension de son champ d’application initial, un système ressemble à son contraire.

Les moyens de la technique vont certainement donner lieu à des abus auxquels on n’était pas habitués jusqu’ici. Le contexte français me paraît adapté parce que les données sont très nombreuses et étendues à toute la population sur à peu près tous les domaines de la vie quotidienne. Il y a donc des expériences qu’intéressent du bien-mal-acquis et d’autres au programme d’une « politique nouvelle ».

Les valeurs de personne, de liberté, de vie privée, et d’homme, sont devenues assujetties à des impératifs supérieurs : financiers et de contrôle social. Beaucoup d’abus effectifs ne choquent pas, dès lors qu’on estime des cas non-représentatifs. Le phénomène évolue tout en se protégeant. On nous en fera, des Commissions d’Ethique, et pour qu’on n’y voie que du feu, dont les victimes disparaissent à-priori, et disparaîtront sans laisser de trace. Luttons donc pour préserver une civilisation qui est sans doute la seule à avoir accordé à la vie privée, des droits fondés.


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