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LeMerou 9 octobre 2021 07:28

@suispersonne
Merci.
J’ai bien ri de votre prose, de ce discours moralisateur et technique que l’ont entend dans dans les bonne bouches « écologistes » de tout bords.

J’ai, enfin j’avais un jardin potager, me disant que désormais en retraite je pourrais y consacrer plus de temps afin de me repaitre de bon légumes ayant été « élevés » avec amour, grace aux bons soins de mère nature et les miens.
Alors si certes, les légumes produits pour certains du moins, n’ont absolument pas le même goût que ceux de l’étal des marchés en plein air et ceux sous les néons.

Mon constat est relativement amer au bout d’un certain nombre d’années « d’agriculteur » . Oui agriculteur, car j’ai même fais un peu d’élevage de volatiles qui en plus de me donner des oeufs excellentissimes participaient à réduire considérablement mes déchets et par là même mon empreinte « écologique ».
J’ai donc fait du « bio », larqement avant que ce mot soit un argument commercial.

Nantis que j’étais, que je suis toujours, d’avoir un peu de « terres » autour de mon domicile, c’est à dire que je suis séparé de mes voisins, non pas par des cloisons, mais par un peu de sol. Ayant dans ma vie fait le choix de consacrer un peu plus de mon temps dans les transports pour aller travailler afin d’avoir autour de moi un espace un peu plus naturel.
Bref.

A propos de cette « terre » nourricière, d’abord il y ceux qui « disent » et ceux qui « font », j’étais dans la deuxième catégorie. Le fameux « mythe » du jardin potager, « bio », naturel, à l’ancienne, sans chimie aucune. Allant même jusqu’à sacrifier quelques légumes pour en récupérer les grains pour l’année d’après.
Est prenant, voire très prenant, plus que ça même, il peut être et est exclusif, d’un loisir, il passe vite à un esclavagisme.

Le désherbage, manuel cela va de soit, la taille, les soins, l’arrosage (à l’eau de pluie cela s’entend) vous font coucher tôt (car après votre journée de travail, faut quand même s’en occuper), espacer les week-ends en famille, éliminer vos trois semaines de vacances au soleil sur les plages, vos escapades de trekking, vos ébahissements devant les merveilles des civilisations anciennes, etc..

Et tout cela sans ajouter les caprices de mère nature. Qui dès fois ruine en un instant des mois de travail.
Le plus difficile à gérer, quand tout va bien est la production, cette année là, vos tomates donnent à fond, vous en récolter des kilos et des kilos, itou pour les pommes de terres, les carottes, les choux, les fraises, etc, etc.
Une fois fait tout ce qui est possible de faire en conservation, que faire de l’excédent, nous avions choisi de donner. 
Beaucoup retrouvait des goûts, des saveurs, de leur enfance. Mais ce n’est pas pour ça, qu’ils ont fait des potagers....

Accepter aussi, dans son mode de vie, de ne manger QUE des choses de saison.

Puis arrive un autre phénomène, l’âge. Plus ont avance dans l’âge, plus la terre s’éloigne de nous, rendant ces « petits travaux » pas impossible, mais vachement plus dur.

J’en arrive aux grands mots « L’Agriculture biologique » à l’ancienne, l’Agriculture respectueuse de la terre. OUI selon moi c’est possible, mais :

1°) Il faut oublier le fait de manger certains fruits et des légumes en toutes saisons
2°) D’accepter d’en manger moins quand Dame nature n’est pas contente
3°) De payer un peu plus cher ces produits
4°) De manger aussi des produits dont l’aspect ne correspond pas aux « images » ancrées dans les cerveaux, malgré les qualités gustatives évidentes
5°) De ne vendre que la surproduction

Et alors !
Le 1°, et le 2° ne sont absolument pas bon pour l’économie mondialiste.
Le 3° N’est réservé qu’à une partie de la population
Le 4° Peut être le plus important, qui éviterais le gâchis impensable sévissant actuellement, car tout, même les fruits de la terre doivent être « standardisés » à outrance afin d’établir une valeur marchande, indispensable pour l’économie, les transactions, etc..
Le 5° Est totalement impensable dans le modèle économique actuel, ou les fruits de la terre sont considérés QUE comme une valeur marchande, ainsi, un pomme de terre, un grain de blé, etc.. est classé au même titre qu’un boulon produit par une machine.

En conclusion, revenir à une agriculture raisonnée, est un non sens économique, dans le monde mondialisé d’aujourd’hui.
L’essentiel étant de produire de la quantité, non pas pour nourrir les affamés, mais pour produire de la richesse, en faisant fi évidemment du « bon ».

Maintenant tous ces syndicats « agricoles » n’ayant qu’un but, favoriser la quantité au détriment de la qualité, ne défendent personne (sauf les gros producteurs).
Heureusement, il existe encore des tentatives de retour à « l’ancienne » par des courageux, je les félicite.

Pour conclure, n’ayant plus de potager, désormais je me tourne, vers les jeunes exploitants de minuscules parcelles venant vendre leur produits sur la place du marché du village. Au gré de mes balades, je vois leur fruits de la terre pousser ça et là, c’est un des avantages de la vie « rurale »....


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