Le divorce de mes parents a duré 30 ans.
J’ai l’impression d’avoir vécu la moitié de ma vie entre un père malhonnête, manipulateur et vindicatif et une mère dépressive et paranoïaque.
J’en ai conçut un dégoût viscéral du mensonge, des petits arrangements avec la vérités, des sous-entendus et des non-dits.
J’en ai conçut un infini respect pour le ressenti d’autrui, quand bien même il ne serait fondé sur aucun fait objectif.
La souffrance, la peur, l’angoisse, la méfiance, la colère sont bien réelles et réellement douloureuses, même lorsqu’elle ne sont fondées que sur des illusions, des mensonges ou des fantasmes.
J’en ai conçut enfin une méfiance totale envers les « serments absolus » et les affirmations péremptoires.