@Ouam
Je ne sais pas si vous avez
bien compris mon point de vue. Je critique les partisans
de l’accroissement de
l’immigration
« qualifiée »
dans cet article. Pas le contraire.
D’ailleurs, les auteurs ne font
pas tant l’éloge de l’Allemagne que des pays anglo-saxons (et
d’autres mieux
classés pour l’immigration professionnelle).
D’autre part, vous
vous trompez sur l’attraction
– ou la volonté d’attraction - respective de l’Allemagne et de
la France. Je n’ai
effectivement pas mentionné les chiffres de l’immigration à titre
professionnel en Allemagne. Mais la note présente un graphique,
« Nombre
d’immigrés (population de plus de 15 ans) par million d’habitants
selon le niveau d’éducation en 2015-2016 »
(p. 4),
selon lequel ceux
d’ « éducation
supérieure »
en Allemagne y dépassent à peine ceux enregistrés en France.
Pourtant, il semble que ces chiffres intègrent l’immigration
intra-européenne. C’est une nouvelle preuve que cette note est
manipulatrice car elle met en avant que
la
« libre
circulation intra-européenne »
est proportionnellement
beaucoup plus élevée en Allemagne qu’en France.
Mais dans mon
article, j’ai aussi rappelé que, pour la première fois depuis des
années (décennies ? Siècles ?), l’Allemagne
devançait
la France de
500 étudiants étrangers.
Or,
la population
totale de l’Allemagne
est supérieure de près
d’1/4 à celle de la
France
En fait, j’ai même sous-estimé le nombre
d’étudiants étrangers en France qui s’est établi à 358
000 en 2018/2019,
dont 113 442 visas de long séjour, les 290
470 en 2019/2020 (283 714 en 2018/2019) correspondant à la
« mobilité
internationale »
ou « diplômante ».
La France attire
donc proportionnellement à sa population beaucoup plus d’étudiants
étrangers, dont
une large partie des
étudiants extra-communautaires convertissent leur visa en visa de
travail, et pas
moins d’immigrés d’ « éducation
supérieure ».
C’est pourquoi j’ai écrit dans mon article que ce graphique
« révèle avant tout un modèle anglo-saxon, et même surtout
canadien et australien ».