Même si l’auteur rappelle à juste titre que « l’Union
européenne et le royaume chérifien sont des partenaires de longue date »
(ce qui est un euphémisme pour évoquer l’ingérence néocoloniale, il n’est pas
inutile de rappeler la position des Etats-Unis, le « gendarme du monde »,
sur ce dossier.
Le Wall Street Journal a publié le 11 aout 2019 un article sur
le conflit au Sahara occidental (A
Long-Dormant African Conflict Draws Unusual White House Spotlight) dans
lequel Dion Nissenbaum écrivait que « Washington ne soutiendrait pas un plan
visant à créer un nouvel État en Afrique », parce que les États-Unis entretiennent
de bons rapports avec la monarchie marocaine dont les forces armées participent
à l’« African Lion », un exercice annuel organisé par l’armée américaine.
Sur le site Orient
XXI, Khadija Mohsen-Finan rappelait en
septembre 2020 que Mohammed VI s’était construit « une image de meilleur allié
de l’Occident dans le monde arabe’ et que sa coopération était jugée précieuse,
puisqu’il surveille le détroit de
Gibraltar, autorise le survol de son territoire en cas de guerre, et joue un
rôle important dans la gestion des flux migratoires, en empêchant
l’immigration africaine de passer en Europe. »
Mais le plus important, c’est que le 10 décembre 2020,
Donald Trump a annoncé que les États-Unis reconnaissaient la souveraineté du
Maroc sur le Sahara Occidental en échange du rétablissement des relations entre
Israël et la monarchie marocaine. Il ne semble pas que Sleeping Joe soit revenu
là-dessus, ni que l’ONU en fasse un fromage.