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PascalDemoriane 28 janvier 2022 12:38

@B.Dugué et aux experts ou amateurs en psychosociologie

Intéressante vue d’ensemble rétrospective interprétée selon le prisme d’une théorie des émotions. Qui comporte un défi, qui interpelle au fond.

Démarche à laquelle je me refuse, me déclare incompétent car je ne comprend pas (mais j’y travaille !) comment on peut établir de relation « scientifiquement » articulée, intelligible et patente, théorisable, entre affects & émotions de la personne individuelle (peur, colère, confiance) et affects & émotions supposées des différents niveaux d’entités collectives (peuple, masse, grands publics, habitants).
Autrement dit, doute entre plan psychologique des interactions émotionnelles à l’échelle proximale inter-subjectives et son extrapolation valide au plan sensoriellement imperceptible des dynamiques psycho-sociologiques des masses impersonnelles anonymes.

L’idée générale qui sous-tend ce doute méthodique est simple : le changement d’échelle d’observation quantitative induit à mon avis forcément un changement qualitatif du phénomène observé, ici l’émotion, si tant est que le dit phénomène y est valablement extrapolable.
Avoir peur de quelque chose soi-même parmi les siens et avoir hypothétiquement peur collectivement en masse de très grand nombre, d’un ennemi abstrait en temps de guerre, ou de pandémie par exemple, ne me semble pas relever d’évidence d’un même processus psychique.
On emploie le même mot « peur » mais n’est ce pas juste une métaphore abusive ! Simpliste ! Manipulatoire !

Si quelqu’un à des idées je suis preneur.

Louis Fouché lors d’une séance du CSI* a fait un bref exposé sur l’hypnose à donné des pistes insistant sur les phénomènes de synchronisation quasi « chorégraphiques » par exemple des bancs de poissons ou des nuées d’oiseaux. Les humains en masse auraient de même des états de conscience modifiés synchronisables interconnectés qui dépasse le simple mimétisme contagieux, oui, mais va falloir l’expliquer à fond et voir ce qu’il en est à grande échelle. Et selon mon intuition, voir qu’il ne s’agit pas d’émotions, de peurs, de colère...

Or on ne pourra évidement pas le faire sans passer par une notion d’émotion artefactuelle, de canaux & signaux techno-affectifs, d’exo-conscience modifiée en réseau, etc. Car on ne le répétera jamais assez : le grand nombre (peuple, nation) est une être artefactuel bio-mécanique, déjà trans-humain au Néolithique, mais pas biologique : au XXIe siècle c’est un peu plus être techno-social numérique, algorithmique, encore plus radicalement anti-biologique.
Idée qui suggère donc d’abandonner le vocabulaire des émotions personnelles pour qualifier et étudier, expliquer les phénomènes artificiés de masse.

C’est un élément d’une de mes thèses proposant qu’une agrégation humaine de masse de très grand nombre est juste un gisement-objet a-subjectif et n’a rien de biologique ni d’humain, donc aucune émotion, aucune morale, aucune conscience, et... aucune limite !
C’est bien pour cela qu’on lui donne l’illusion du droit de vote ! Qui pourrait être alloué aux chiens ou aux arbres. Ce qui est produit de massification universelle totalitaire n’existe simplement pas comme être en soi ni pour soi !

Affaire à suivre.

* Conseil scientifique indépendant, à conseiller !


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