@Schrek
Ni novlangue ni mauvaise foi, simplement le constat d’une architecture administrative artificielle dont les peuples n’ont en réalité que faire dans leur vie pratique quotidienne.
On circule énormément en Afrique.
Personne ne se soucie de frontières, ce que les architectes de l’AOF et de l’AEF avaient parfaitement compris en réunissant deux grands bassins ethnographiques et linguistiques (1000 ethnies et 1000 langues) en Afrique occidentale et en Afrique équatoriale.
Voyez cet article très fouillé et la cartographie jointe :
https://ideas4development.org/developpement-africain-bassins-de-migrations/
Quelques chiffres pour commencer. La planète compte 272 millions de migrants internationaux en 2019, soit 3,5 % de la population mondiale.
En 2017, 36,3 millions d’Africains vivaient hors de leur pays de
résidence habituelle, représentant environ 15 % des migrants
internationaux.
Alors que les migrations africaines vers l’Europe captent régulièrement l’attention médiatique, il faut rappeler que les mouvements de populations ont majoritairement lieu à l’intérieur même du continent africain.
Ainsi, 7 migrants subsahariens sur 10 demeurent en Afrique. Seules les
migrations nord-africaines sont majoritairement extracontinentales : 9
migrants nord-africains sur 10 résident en effet hors du continent.
Des bassins de migrations avant tout sur le continent
Pour l’essentiel intracontinentales, les migrations subsahariennes
sont organisées autour de pôles d’attraction régionale. Les principaux
pays d’immigration en Afrique sont l’Afrique du Sud (4 millions
d’immigrants sur une population de 56,7 millions), la Côte d’Ivoire (2,3
sur 24,3 millions), l’Ouganda (1,7 sur 42,9 millions), le Nigeria (1,5
sur 191 millions), le Kenya (1,3 sur 49,7 millions) et l’Éthiopie (1,2
sur 105 millions). Ces États voient converger en leur sein des migrants
issus de pays limitrophes, pour des durées plus ou moins longues.
https://www.gbnews.ch/migrations-intra-africaines-etat-des-lieux/
Bien à vous,
Renaud Bouchard