@njama
Votre rhétorique ici (grille de lecture ?) n’est guère différente au
fond de celle que vous teniez dans vos articles sur la Syrie, une
analyse assez manichéenne au fond, les dictateurs d’un côté, le »camp du
Bien" (plus ou moins bien),de l’autre...
Exact.
En s’obstinant à reprendre cet élément central de la propagande
des médias mainstreams selon laquelle Poutine a « rasé »
Alep, en refusant toujours de voir qu’elle avait été vidée par
les rebelles, il nous montre simplement que les "communistes
internationalistes" qu’il prétend représenter sont incapables
d’apprendre, et nous confirme par là qu’ils ne sont que des idiots
utiles de l’impérialisme occidental. Ils ne représentent tout
simplement pas une alternative, pas plus que d’autres de ces idiots
utiles que sont par exemple, Marianne ou Le Monde
Diplomatique.
Et
ce n’est pas appeler l’OTAN et les USA à quitter l’Europe qui fera
paraître sa posture comme équilibrée. Car justement, l’OTAN et les
USA sont là et bien là. Et tant qu’ils seront là, il sera purement
jésuitique d’exiger que ceux qu’ils visent et menacent en permanence
se comportent comme des anges de paix. S’ils n’étaient pas là, il
n’y aurait pas eu de guerre en Ukraine. Il est donc vain de mettre
l’exigence de leur départ sur le même plan que la condamnation
d’une guerre en Ukraine que leur politique d’agression et de
déstabilisation a causée.
Par
ailleurs, dire que les néo-nazis (les bandéristes, pour être plus
précis) auraient quasiment disparu en se basant sur le score
électoral récent de certains de leurs représentants est un
faux-semblant. Car si les forces politiques Svoboda et Pravy Sektor ne
sont plus les deuxièmes qu’elles étaient il y a 8 ans en Galicie,
Volhynie et à Kiev, leurs idées se sont répandues dans les autres
partis, qu’ont rejoint plusieurs de leurs personnalités d’alors. La
haine anti-russe, le racisme des habitants de l’Ouest et le soutien à
Stepan Bandera sont plus répandus que jamais, comme le montre la
multiplication des statues érigées à Bandera. C’est bien désormais
le bandérisme qui est la force dominante de la scène politique
ukrainienne, les pro-russes étant réduits au silence par
l’intimidation.