Les relations sans complexes (décomplexées) entre le milieu politique
et celui des affaires ne doivent pas s’établir sans une élémentaire prudence d’éthique politique. Si un premier
ministre s’était permis, au Canada ou au Québec, la même liberté, en acceptant
des privilèges d’amis en affaires, le geste aurait pu être interprété sous l’angle
d’un lobbying, lequel est encadré par une loi tant au fédéral qu’au provincial.
Il ne faut jamais oublier qu’un premier ministre a le pouvoir d’interférer, par la fiscalité ou autrement, dans
les affaires par des lois ou des législations déléguées (règlements) qui
peuvent avoir des incidences directes sur la conduite des entreprises. A mon
avis, au lendemain de sa victoire, monsieur Sarkozy a montré une grande
imprudence et une absence momentanée de perspicacité en acceptant un cadeau
aussi ostentatoire, cela même de la part d’un ami de longue date. Vous vous
souvenez de cet incroyable Pierre Dac ? Il écrivait tout bonnement : « La véritable modestie consiste toujours à ne
jamais se prendre pour moins ni plus que ce qu’on estime qu’on croit qu’on vaut
ni pour plus ni moins que ce qu’on évalue qu’on vaut qu’on croit ».
A propos de relations
décomplexées, de politique décomplexée, puis-je vous recommander la lecture du
blog d’un excellent blogueur qui s’est amusé à analyser cette expression :
décomplexée.
Pierre R.
Montréal (Québec)