@Mozart
Bonsoir et merci pour votre commentaire.

Je pense, dites-vous, qu’une personne qui a réussi quelque chose, qui a une affinité particulière ou une connaissance spéciale, peut être un bien meilleur diplomate qu’un autre, passé par une formation produisant des boulons, incapables de se sortir du carcan.

/ Exact.
Je connais des gens qui, sans avoir passé le Concours d’Orient, ont une connaissance parfaite de pays dans lesquels ils ont vécu, dont ils parlent parfaitement la langue, connaissent les us et coutumes et ajoutent à ces talents des activités professionnelles dans lesquelles ils ont réussi.
Mais voilà, n’ayant pas « fait l’ENA », ils ne seront jamais recrutés, sinon de manière exceptionnelle, ce qui est regrettable.

Nous avons fait la révolution en 1789, mais nous résonnons toujours comme en 1700, avec nos castes. Peut-être un peu de modernisme...

/Oui.
Mais sans casser la structure il est tout à fait possible de renouveler les hommes et les femmes.
L’idée d’un spoil-system est recevable, qui permettrait de nous débarrasser des boulets et des carriéristes, mais nous pourrions tout aussi bien garder ET le Corps diplomatique ET l’efficacité en prenant exemple sur les pratiques et systèmes de pays tels que la Russie, l’Autriche, l’Italie, l’Espagne, le Royaume-Uni, qui produisent des gens de qualité.

La réalité est que beaucoup de gens se rêvent et vivent encore sur le mythe des diplomates-écrivains qui ne rêvent que de suivre les traces des Claudel, Giraudoux, Morand, St-John Perse (une nullité diplomatique), Pierre Jean-Remy etc. personnages qui ont laissé une œuvre de grande qualité, alors que leurs collègues sont beaucoup plus percutants et impliqués, issus de formations dans lesquelles les capacités et aptitudes stratégiques, commerciales, financières, technologiques et militaires déterminent leurs fonctions.

Bien à vous.
Renaud Bouchard