Il
y a, me semble t-il, trois présupposés non vérifiés dans ce 4e exposé
intéressant et interpellant de l’auteur (merci à lui) sur ce thème (outre l’existence de dieu qui me semble aller de soi !)
-
que
la guerre nucléaire serait un processus en soi, survenant en tout
ou rien, distinct de la guerre conventionnelle qui n’est qu’un
moment, une modalité de la paix commerciale, de la guerre
économique. Pas sûr !
-
qu’elle
soit forcément intercontinentale, totale, non graduable, donc
finale (destruction mutuelle planétaire ou quasi) Pas sûr !
-
qu’elle
soit décidable en tout ou rien, en oui ou non, par une autorité consciente et
cohérente ou une autre, Pas sûr !
Or
la tendance n’est-elle pas au nucléaire tactique, donc à la
graduation calculable de son emploi, à la dédramatisation de sa
menace suicidaire paradoxale, à l’extrême, à l’illusion de
maîtrise de sa banalisation ?
C’est surtout l’aspect
« décidable » qui me semble effrayant au moment
où l’IA, l’intelligence artificielle, en a très probablement déjà
relayé le pouvoir, le savoir, et le vouloir. Ces arsenaux
sont des systèmes complexes immergés dans des organisations non
moins complexes où le facteur humain et le calcul sont peut-être
déjà si interactifs et interpénétrés que nul ne peut prévoir leur comportement, ne
peut vérifier lequel de l’humain ou de la machine s’autonomise de
l’autre. Decide pour l’autre.
Lequel se fait le sujet ou se fait l’objet du moment décisif.
On
pourrait mener la même réflexion sur la guerre bactériologique ou
virale, c’est d’actualité. Bio-arme furtive dont on cache la nature.
Qui décide du tout pour le tout ? Quelle robuste processus peut
l’interdire, le graduer en conscience ? J’en connais pas !
L’épisode du pseudo-pandémique covid en est la preuve.