Carter
sans Brzeziński, c’est « peanuts » (forcément !).
Dans
l’équipe de Carter, Brzezinski (le rival de Kissinger) était la
personnalité la plus influente. C’est son livre "Le Grand
Echiquier, paru en 1997, qui a fixé la stratégie eurasiatique de
l’Empire américain. Carter considérait même que sa politique
étrangère tirait sa force des mises en cause régulières par
Brzezinski des schémas que lui proposait son Secrétaire d’Etat,
Cyrus Vance.
C’est
lui qui a assuré, sous couvert de Carter couvert, le recrutement et
l’équipement des guerriers d’un « djihad antisoviétique » –
avec parmi eux Oussama Ben Laden. C’est lui qui a déposé à la
Maison Blanche les bombes à retardement pour la politique étrangère
américaine, comme l’illustre cette tactique de « false flag »
mise en œuvre en Afghanistan. Il s’agit autant de « russophobie »
que d’anticommunisme, et on voit aujourd’hui que ce positionnement
est toujours d’actualité.
C’est
lui aussi, avec la bénédiction de Jimmy Carter qui, au début des
années 1970, a fait partie des fondateurs de la Trilatérale (auprès
de David Rockefeller), l’organisation qui a mis en place le triangle
USA-Europe-Japon pour assurer la "solidarité du monde
occidental" reposant sur une relation de dépendance et qui
était le germe de la mondialisation à l’américaine qui a suivi
la chute de l’Union Soviétique. D’ailleurs dans son livre "Le
Grand Echiquier", paru en 1997, il explique que la clé du
maintien de la domination américaine, c’est d’empêcher que "la
grande puissance maritime (les Etats-Unis) voie émerger une
puissance continentale rivale, capable de dominer l’Eurasie. A
posreriori, il tombe le masque de la "défense des droits de
l’homme" qu’il employait sous Carter pour justifier les
actions diplomatique contre l’URSS. Il explique clairement que c’est
par égard pour l’Europe que l’on parle d’une « alliée », et
qu’en fait elle est une vassale de l’empire washingtonien.
Si
Carter était un pacifiste, il aurait dû faire attention à son
entourage !