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Paradisial Paradisial 23 mai 2007 10:47

mcm,

Que connaissez-vous de l’étymologie arabe ?! et de celle du terme Allah ?!

La langue arabe est une langue sémite. Elle est basée sur un abjad (comme l’hébreu) (càd :) constitué que de lettres (au nombre de 28, l’hébreu en a 22) (les consones ne sont marquées que par des signes diacritiques qui se placent sous ou sur la lettre) (si on devrait enlever les consonnes de l’alphabet latin français on ne se retrouve qu’avec 21 lettres).

Le vocabulaire de la langue arabe est très très riche, basé sur un système de racines trilitères à partir desquelles sont dérivés toutes sortes de mots par un fabuleux système de calibres linguistiques (awzaane).

Le terme Allah, certains archéographes sont tentés de le décomposer, en le représentant comme une contraction du terme « le dieu » « al ilah ». En faisant la liaison « al ilah » deviendrait « alilah », puis l’amuissement du « i » donnerait Allah.

Pfff, voilà une forme trop occidentale pour faire maladroitement de l’étymologie (que l’on retrouve des fois même chez certains orientaux).

Nous disions que l’arabe étant un abjad basé sur des racines trilitères ; il devrait donc être étudié sur la base desdites racine. Si ilah serait une racine, le i (le premier alef) ne devrait pas disparaitre, car il est essentiel dans la structure de base : Alef + Lam + Hae. Prétendre qu’un article de définition (Al) pourrait le faire disparaître est une pure annerie.

En fait, Allah (Dieu) et ilah (dieu), faut-il préciser, sont tirés de la racine ALH (Alef + Lam + Hae) qui existe non seulement en arabe, mais aussi en hébreu et en araméen.

La racine ALH se lit sous la forme du verbe trilitère : ALaHa, qui signifie : révérer un être suprême.

Allah est un nom propre, il existe dans les trois langues sémites.

En araméen il est prononcé : ALLaHa, càd Dieu.

C’est ce que illustre d’ailleurs mon logo. smiley Je l’ai personnellement reconstitué en araméen.

En hébreu on le retrouve sous le vocable ELaH (j’en donnerais l’explication ci-dessous) et celui de Eloh ou d’ELoaH (càd dieu).

Dans les trois structures : ALLaH, ALLaHa, ELaH (ELoH), on retrouve toujours la racine : ALH cà Alef+Lam+Hae.

En arabe, les mots sont exprimés par un état de repos à leur fin : ce qui donne Allah.

En araméen, les mots se concluent (phonétiquement) souvent par le signe diacritique « a » (ou le Aleph, en tant que semi-consonne). Cela donne Allaha (Dieu), Malka (roi / ange), Shlama (paix / salut).... (exemples et noms que l’on retrouve en arabe aussi)

L’hébreu, étant basé lui aussi sur des racines trilitères, nous y retrouvons la racine ALH (alef+lamed+Heh) disais-je. De ALH on peut obtenir ELaH et Allah. En langue hébraïque, vous y retrouverez que ces mots signifient : Chaîne (l’arbre) et Massue.

Il sont incohérents ces anciens hébreux (plutôt c’est leur langue qui a été tardivement retapée pour en extirper toute liaison avec l’Islam), car figurez vous, que juste après Elah et Allah, qui dans l’arabe et l’araméen signifient Dieu, on retrouve le terme ALLaHuwte signifiant : La Divinité sinon le caractère divin (d’un élément). smiley

Considérez comment le chaîne et la massue peuvent se transformer par le rajout d’un suffixe, et devenir : la divinité ou caractère divin. smiley

Quelle belle contorsion linguistique. smiley

D’ailleurs, en langue arabe, le terme ALLaHuwte porte les mêmes sens : La Divinité sinon le caractère divin (d’un élément). smiley

Le fameux terme EL est lui même dérivé de la racine ALH (Alef+Lamed+Heh). Il y eut cette fois-ci soustraction du H (quoique la racine soit trilitère). En fait les racines à deux lettres n’existent pas en hébreu (ni en arabe). Les anciens textes étaient écrits sans signes diacritique ; comme il est de coutume de ne pas prononcer le dernier H en hébreu (comme pour Sarah), de ELaH (dieu) naquit EL (dieu aussi).

De ELaH naquit aussi ELoah (dieu) : Alef+Lamed+Heh. Il n’y a que trois lettres ; la prononciation ne varie que par le biais de signes diacritiques (qu’ils disparaissent, on pourrait lire le même mot avec deux prononciations différentes).

Revenons à l’araméen : quand Jésus s’écriait ELOÏ, ELOÏ, lamma sabachtani ? càd Dieu, Dieu, pourquoi m’as tu abondonné ? par ELOÏ il entendait : mon ALLaHa, formule qui en araméen est prononcée : ELaHi. En arabe, pour dire mon ALLaH (mon Dieu), on dit : ELaHi (aussi).

Les chrétiens latins et hélénistes ne peuvent exprimer (phonétiquement parlant) le H non muet, aussi l’on-t-il soustrait dans le fameux cri de détresse : ELaHi, qu’ils ont rendu : ELOÏ (ou ELAÏ selon les versions bibliques).

Il y aurait tant de choses à dire, mais bon, je ne m’étallerais pas.


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